Le Saint-Maurice
Carte : BAnQ (détails)
Modifications : Appartenance Mauricie Société d’histoire régionale
Cette carte illustre l’important territoire que traverse le Saint-Maurice. Les différents noms portés par notre cours d’eau régional sont autant de traces de son histoire. Les Algonquins la nommaient Métapiloténosopi (rivière qui se décharge au vent), Métapélodine (tourbillon de vent) ou Métabéroutine (exposée à tous les vents), remarquant le corridor de vent créé par les falaises qui l’entourent.
Les Atikamekw l’appellent Tapiskwan Sipi, évoquant des fils passés dans une aiguille, comme les 339 cours d’eau qui viennent gonfler les remous du Saint-Maurice. L’explorateur Jacques Cartier, qui l’aperçoit en 1535, lui donne le nom « rivière de Fouez ». L’explorateur n’a jamais précisé si c’était en référence à la puissante famille de Foix de Bretagne ou au terme « foi ».
Ce nom ne demeure pas puisqu’au 17e siècle, les navigateurs François du Pontgravé et Samuel de Champlain lui préfèrent « rivière des Trois-Rivières ». C’est seulement au milieu du 18e siècle, que le nom Saint-Maurice commence à être utilisé, en référence au seigneur Maurice Poulain de la Fontaine. En 1668, ce dernier défriche un fief situé sur la rive ouest de la rivière près de son embouchure.
Enfin, les Anglais après la Conquête l’ont aussi nommée « Black River » et le terme « rivière des Chenaux » a aussi été utilisé au 19e siècle. Dès le milieu de ce siècle, l’usage de « rivière Saint-Maurice » est de plus en plus utilisé au sein de la population.