Les cageux et le transport du bois sur la rivière des Prairies
Personnages mythiques du 19e siècle, les cageux transportent des billots de bois sur les rivières et sur le fleuve. Ils jettent d’abord les troncs d’arbres dans la rivière, pour ensuite les rassembler en radeaux qui peuvent parfois mesurer plus d’un kilomètre! Un travail sans aucun doute épuisant et dangereux.
Plusieurs hommes sont nécessaires pour diriger ces radeaux, aussi appelés cages. Ils utilisent de grandes perches. Les cageux sont très occupés. L’Angleterre vient s’approvisionner en bois au Canada, puisque Napoléon a mis en place un blocus continental. L’île Jésus n’est pas un grand producteur de bois, mais elle se trouve à l’embouchure de la rivière Outaouais, d’où proviennent les cageux sur leurs cages.
Les cageux sur la rivière
« Les Cageux […] devaient s’apprêter à sauter les terribles et dangereux rapides du Crochet. Pour ce faire il leur fallait s’arrêter à l’endroit propice et séparer les énormes cages sur lesquelles ils avaient voyagé. Cet endroit c’était chez les Plouffe… » Abbé Froment, 1920.
C’est une des raisons du développement de ce que l’on appelle l’Abord-a-Plouffe. On y retrouve, en 1851, six auberges, le moulin du Crochet et son manoir, mais aussi des tavernes et des boutiques. À l’époque on pouvait retrouver plusieurs types de commerces comme un magasin général, un cordonnier, une forge ou encore un apothicaire.
Les cageux menaient une vie joyeuse, en buvant, chantant et dansant jusqu’aux petites heures! Peut-être connaissez-vous la légende de Jos Montferrand? Célèbre cageux et homme fort, il est réputé comme un grand défenseur des Canadiens français et s’invite dans les tavernes de l’Abord-à-Plouffe lors de ses arrêts sur l’île Jésus.
Ces hommes légendaires permettent à l’île Jésus de se développer, apportant argent et prospérité.