Des îles à préserver : une volonté citoyenne
Dans les années 1970, plusieurs citoyens se rassemblent pour demander une plus grande protection de certaines îles. L’Archipel du Mitan, sur la rivière des Prairies, devient central dans les revendications.
Cet archipel est situé à Saint-François-de-Sales. Il est composé de cinq îles : l’île du Moulin, l’île Migneron, l’île du Mitan, l’île du Bois Debout et l’îlot à Charpentier. Comprenant 50 % de terres inondables, il représente un milieu de vie riche en espèces végétales, parfois vulnérables.
Avec la création du Comité de Protection de l’Environnement de St-François, notamment par Claire et Paul-André Roger, le projet se met réellement en branle. L’Archipel du Mitan est alors la propriété d’un promoteur immobilier. Le Comité réussit à faire changer le zonage. Aucune construction ne pourra y être faite, c’est une première victoire!
Mais c’est une lutte de longue haleine. À partir de 1996, le Conseil régional de l’environnement de Laval (CRE) vient appuyer le regroupement de citoyens. Il est alors possible pour le CRE, grâce à des subventions, de faire des études biologiques sur les îles. Le travail acharné de leurs employés permet de démontrer l’intérêt de protéger celles-ci.
Après plusieurs dépôts de mémoires, des études biologiques du milieu et de nombreuses rencontres avec des élus, le CRE peut enfin crier victoire! En 2004, avec l’aide financière de la Ville de Laval et du ministère de l’Environnement du Québec, l’Archipel du Mitan devient la propriété du CRE. En 2008, la propriété est transférée à la Ville de Laval qui peut plus facilement s’assurer qu’aucun projet immobilier ne mette en danger l’équilibre fragile de ce milieu.
Je félicite Laval, au sujet de la nouvelle propriété de la municipalité, la semaine dernière. Mais il faudra maintenant mettre les bouchées doubles, voire triples.
Guy Garand, directeur du CRE