Lieux prisés de la bourgeoisie montréalaise

Dame Brault et son chien

Le développement des routes et des ponts permet aux Montréalais de venir passer leurs vacances sur les berges de nos rivières. L’élite montréalaise s’offre le luxe d’avoir un chalet d’été lavallois. Elle fréquente, entre autres, l’île Paton, Laval-Ouest, Laval-sur-le-Lac, Laval-des-Rapides, Sainte-Rose et Auteuil.

Les habitants de l’île Jésus accueillent aussi leurs voisins à l’intérieur des terres. C’est le cas du docteur et pharmacien Joseph-Élie Brault et de sa famille qui profitent de la vie campagnarde. Ils passent l’été dans leur résidence secondaire de l’avenue du Pacifique à Laval-des-Rapides. Prenant goût à l’ambiance paisible de l’île, ils délaissent Montréal pour s’y installer définitivement.

Le meilleur exemple de cette élite montréalaise est le richissime Hugh Paton. L’île sur laquelle il construit son manoir porte même son nom. Cet homme d’affaires d’origine écossaise tombe sous le charme de cette petite île et y organise même des parties de chasses à courre avec le Montreal Hunting Club, dont il est le fondateur.

Une île, un manoir!

C’est ensuite le tour de Plage-Laval. Ce petit village à l’ouest de Sainte-Rose devient un lieu visité par la communauté juive de Montréal. Ils louent des chalets et viennent profiter de la belle plage. En 1930, seulement 281 habitants demeurent à l’année à Plage-Laval. Mais en été, on y retrouve plus de 5000 personnes! L’arrivée massive de ces vacanciers peut engendrer quelques problèmes. Pour s’assurer des bonnes mœurs de tous, les autorités interdisent le port du maillot de bain hors des plages. Gare à ceux qui voudraient n’en faire qu’à leur tête, cela pourrait leur coûter plusieurs centaines de dollars en amende…