La construction des caves à légumes
Les types les plus courants de caves à légumes étaient traditionnellement construits avec des pierres sèches et un système de poutres pour soutenir le toit.
Boyd Whelan de Western Bay raconte :
On creusait un trou, on trouvait des pierres, pas trop lourdes, mais plates… Grand-père trouvait les siennes près du salon funéraire. Un peu plus loin, il y avait une route qui y menait. Il récupérait les siennes sur la colline. Il avait un petit burin avec une lame et un fil métallique qu’il entourait autour de la lame sur cette longueur environ. Il plaçait le burin sur la roche et le frappait à l’aide du marteau, fendant [ainsi] la roche à la taille qu’il voulait. Il était plutôt doué pour ce genre de choses. Ensuite, on prenait le cheval et le chariot – le cheval et la charrette, ou peu importe – et on le ramenait, puis on les empilait. Il fallait aussi faire cela comme il faut. On mettait une [pierre] ici, une là, et la suivante allait par-dessus les deux.
Les éléments de la toiture étaient souvent en bois, ce qui nécessitait de l’entretien ou un remplacement s’il y avait des signes de pourriture. La conception et la construction dépendaient des matériaux disponibles, ce qui rendait chaque cave à légumes unique. Il était courant pour les constructeurs de récupérer des matériaux qui avaient déjà servi pour les réutiliser, des bardeaux en plastique ou en métal aux anciennes traverses de chemin de fer, en passant par des glissières de sécurité et même des câbles téléphoniques!
Quand le béton et le ciment ont fait leur apparition, on a commencé à s’en servir pour faire des caves ou les rénover. À Twillingate, elles étaient surtout en béton, qui avait remplacé la pierre et le bois pour devenir dès les années 1930 le principal matériau de construction dans la région.