La fonderie de cuivre
Encore aujourd’hui, les deux cheminées de la fonderie Horne sont l’un des signes distinctifs de Rouyn-Noranda. Dans un premier temps, la compagnie Noranda décide de construire une fonderie capable de traiter 500 tonnes de minerais par jour. Bien que les réserves de minerais trouvés soit encore faibles à cette époque, le choix de doubler la capacité de traitement est pris.
Cette décision provoque la crainte de certains dirigeants. Afin de rassurer Humprey Chadbourne, l’un des principaux investisseurs, J.Y. Murdoch, le président de la Noranda, lui dit : « […] cette fonderie constituera un monument témoignant soit de notre stupidité et de notre esprit téméraire, soit de notre sagesse et de notre clairvoyance.»
La construction de l’usine, qui débute en mai 1926, est achevée en décembre 1927. Comme l’hiver 1927 est particulièrement rigoureux, la construction hivernale est pénible pour les ouvriers travaillant en hauteur. Ce sont 2400 tonnes d’acier, 500 000 briques et 4000 verges cubes de béton qui sont utilisées afin de construire la fonderie. Celle-ci comprend deux fournaises (qui sont chauffées au charbon), deux convertisseurs, 8 fours à grille et une cheminée. Ensuite, la capacité de la fonderie est doublée pour atteindre 2000 tonnes par jour en 1929, puis 5500 tonnes en 1937. Bien que la mine Horne cesse l’exploitation souterraine en 1976, la fonderie reste encore active aujourd’hui.
La fonderie, anciennement, pour chauffer le minerai, c’était du charbon et de l’huile. Ils ont éliminé ça quand le gaz est rentré dans la ville ici.
M. Rodolphe Cloutier, 2015
Entrevue de Rodolphe Cloutier, ancien contremaître à la fonderie Horne :
Pour en apprendre davantage :
Guy Gaudreau, dir., L’histoire des mineurs du nord ontarien et québécois, Sillery, Septentrion, 2003, p. 51.
Pierre Barette, Noranda : de Murdoch à Pannell, Rouyn-Noranda, Groupe de communication PAT, 2008, p. 32 à 39.
Benoît-Beaudry Gourd, Le Klondike de Rouyn et les Dumulon. L’histoire du développement minier de la région de Rouyn-Noranda et d’une famille de pionnier, Rouyn-Noranda, Collège de l’Abitibi-Témiscamingue, 1982, p. 36.