Des lieux de cultes hors du commun
L’arrivée d’une population cosmopolite dans la nouvelle région minière amène nécessairement une multiplication des lieux de culte. En plus des nombreuses églises chrétiennes, qu’elles soient catholiques, protestantes ou anglicanes, qui sont établies à Rouyn et Noranda, trois autres établissements construits au cours du XXe siècle démontrent bien le cosmopolitisme de Rouyn et de Noranda.
D’abord, la première synagogue érigée au Québec en dehors de Montréal, celle de Noranda, est construite en bois en 1932 grâce au rabbin Katz. Elle est reconstruite en brique en 1949. Dans les années 1940, jusqu’à 45 familles juives fréquentent ce lieu de culte. Finalement, le départ de la plupart des pratiquants du judaïsme provoque la fermeture de cette synagogue en 1972.
Bien que des Russes habitent dans les villes sœurs dès le début, il faut attendre jusqu’en 1957 avant que l’église Orthodoxe russe St-George soit consacrée. C’est l’arrivée d’une population russe pendant la deuxième vague d’immigration qui, en redynamisant la vie communautaire, amène cette communauté à enfin rendre la décision de construire une église au milieu des années 1950.
La communauté ukrainienne, qui est aussi bien représentée à Rouyn qu’à Noranda, n’a pas non plus de lieu de culte. Elle fait donc ériger l’église Christ-Roy, à quelques dizaines de mètres de l’église orthodoxe russe, dans la seconde moitié des années 1950. Monseigneur Lev Chaika, un prêtre d’origine ukrainienne, célèbre encore parfois la messe dans cette église.
Pour en apprendre davantage :
Marie-Claude Rocher et Marc Pelchat, dir., Le patrimoine des minorités religieuses du Québec, richesse et
vulnérabilité, Québec, PUL, 2006, p. 115-116.
Leury, Albert, 1940, Les villes-sœurs, Rouyn-Noranda. Rouyn : Société d’histoire de Rouyn-Noranda, tome 2.