Entrevue de Rodolphe Cloutier, ancien contremaître à la fonderie Horne
Date : Août 2015
Crédits : Corporation de la maison Dumulon.
Crédits de la photo : BAnQ Rouyn-Noranda, fonds Joseph Hermann Bolduc, série mines. 08Y,P124,S32,P370-51-24.
Rodolphe Cloutier : La fonderie, anciennement, pour chauffer le minerai, c’était du charbon et de l’huile. Ils ont éliminé ça quand le gaz est rentré dans la ville ici. Là, quand le gaz est rentré, on a commencé à chauffer au gaz. Anciennement, il y avait trois fournaises plates, qu’on appelait, les riverbs, je pense que c’est réverbère en français. Ça s’était connecté sur six boilers (chaudières), qui faisaient de la vapeur, comme de raison. Ils chauffaient tous les bâtiments, à la vapeur. Les fournaises à réverbère, eux-autres, étaient vraiment polluantes. Cela a été éliminé parce qu’y avait beaucoup de pollution. Pis ils ont sorti le fameux réacteur. Le réacteur, cela a été l’invention du siècle pour la mine Noranda. Pis ça, ça a coupé la pollution de beaucoup parce que le gaz se faisait à l’intérieur, pis c’est pareil comme s’il avait brulé son gaz. Je ne le sais pas. Mais il y avait beaucoup moins de pollution. Quand le stuff (produit) rentrait dans un bout, pis il sortait de l’autre bout, il était en minerai, il était fondu. Le cuivre sortait d’un bout de la fournaise et de l’autre la scorie. Parce que le cuivre était plus pesant, il s’en allait dessous. Pis ils coulaient ça et c’était tout fait à la main ça. [Il ne] fallait pas qu’il y ait plus de 700 lb les anodes, le cuivre, là. Parce que ça s’en allait à Montréal ça, à la raffinerie de l’est. Puis quand il arrivait là-bas, [il] fallait que ça rentre entre deux plaques électriques pour refaire refondre le cuivre.