La prospection dans le canton de Rouyn
Date : 1976
Crédits : BAnQ Rouyn-Noranda, fonds Comité du 50e anniversaire de Rouyn-Noranda, série entrevues. 08Y,P34,S2,P140.
Légende la photo : Un prospecteur avec un instrument servant à trouver du minerais dans le sol.
Crédits photo : BAnQ Rouyn-Noranda, fonds Ministère des Ressources naturelles, secteur mines. 08Y,E20,S2,SS1,P1556.
Animatrice : En 1923, monsieur Hambry arrivait à Rouyn. D’après lui, il y avait déjà environ une centaine de prospecteurs sur les lieux. Aujourd’hui, il a 75 ans et toujours le goût de faire de la prospection. Il nous explique un peu en quoi cela consistait.
Monsieur Hambry : J’ai travaillé avec Bob Gamble. Pis nous autres, on a coupé des lignes, puis [fait] du stakage (jalonner des terrains miniers), pis toute. Pis à Rouyn, on a fait des tranchées. Pis là, on prenait un compas, on y’allait sur le compas, on mettait ça sur une map (carte), on regardait ça pis on s’enlignait. On arrivait là, pis là, on trouvait la place que la roche ressortait pis on checkait (regardait) ça. Si c’était bon, qui avait des veines, on stakait (jalonnait des terrains miniers). S’il n’y en avait pas, bien on revenait pis on le disait. On travaillait 8 heures, parfois 10 heures, ça dépendait. Les journées qu’on perdait, bien une autre… bien on perdait 2-3 jours à cause de la pluie à boire debout, bien on travaillait plus tard pour montrer quelque chose qu’on avait fait. Pis là, on marche dans le bois et on cherche des veines pis des places où que la roche sort sur terre. On regarde ça. On prend des tests à tous les 50 pieds, tous les 100 pieds.