À l’unisson vers l’avenir
En juin 1976, après pratiquement 50 ans d’exploitation, la mine Horne cesse l’extraction du minerai. Toutefois, la fonderie demeure active. D’abord, elle sert seulement au traitement du minerai provenant des autres mines de l’Abitibi, mais à partir du début des années 1980, un circuit destiné au recyclage des métaux est mis en opération. Dans les années 1970 et 1980, la population de Rouyn et de Noranda devient de plus en plus préoccupée par les émanations toxiques qui sont rejetées par la fonderie. Avec l’aide financière du gouvernement québécois, la compagnie Noranda érige une usine d’acide sulfurique qui entre en opération en 1989 afin de diminuer considérablement les effets négatifs subits par la population.
En 1986 à la suite d’un référendum, les deux villes-jumelles, Rouyn et Noranda, sont fusionnées. Comme les résidents de Noranda sont plutôt opposés au projet d’union, il a été envisagé d’appeler la nouvelle agglomération « Noranda ». Toutefois, cette idée est abandonnée et la nouvelle ville qui émane de la fusion prend le nom de Rouyn-Noranda. Le 1 janvier 2002, une quinzaine de villages situés à proximité fusionne avec Rouyn-Noranda. Aujourd’hui, cette ville a donc une superficie d’un peu plus de 6 000 km2.
Après avoir été longtemps deux villes mono-industrielles fortement marquées par la pollution, Rouyn et Noranda sont maintenant unis et beaucoup plus diversifiés économiquement. Grâce à la conscientisation populaire, l’environnement est dorénavant au cœur des priorités des Rouynorandiens. Un grand avenir attend donc ces deux villes qui en forment maintenant qu’une seule.
Pour en apprendre davantage :
Odette Vincent, dir., Histoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Québec, IQRC, p. 469 – 470.
Pierre Barette, Noranda : de Murdoch à Pannell, Rouyn-Noranda, Groupe de communication PAT, 2008, p. 112