Le travail des mineurs souterrains
Bien que ce n’est pas tous les habitants de Rouyn et de Noranda qui travaille dans les mines, la profession de mineur a toujours été particulièrement populaire. La main-d’œuvre de la mine Noranda compte 2000 employés en moyenne pendant ses 50 ans d’existence.
Entrevue avec l’anthropologue Sylvain Beaupré au sujet du travail des mineurs de fond:
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Dans les années 1920, à l’époque des débuts de Rouyn et de Noranda, le travail de mineur souterrain est particulièrement dangereux. Sur un total de 292 décès qui survient dans les mines de la région entre 1925 et 1950, on en compte 59 uniquement pour la mine Noranda. Outre les risques d’accidents graves, les difficiles conditions de travail dans les mines – comme la poussière abondante, la ventilation déficiente, la chaleur et le danger omniprésent – ont aussi des répercussions à long terme sur les mineurs, en provoquant notamment des « maladies industrielles ». C’est surtout grâce aux pressions des syndicats, à la suite de nombreux accidents graves, qu’à partir de 1940 la sécurité s’améliore dans les mines.
Et puis la mentalité de certain gens, mais pas toute, il ne faut pas dire que c’était la généralité, mais la mentalité de certaine gens était joliment cruel. Je me rappelle que j’ai travaillé avec un type de 225 lb, moi je pesais environ 130 lb et il essayait de me faire mourir pour lui passer pour meilleur homme.
M. Rémi Jodouin, 1976
Entrevue de Rémi Jodouin sur les conditions de vie des mineurs dans les années 1930 :
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Pour exploiter une mine, il existe plusieurs corps de métier : des manœuvres, des foreurs, des rouleurs et bien d’autres. Bien que le salaire varie selon la catégorie de mineur, en moyenne un mineur de fond gagne 0,60 $ de l’heure en 1930. Une décennie plus tard, en 1940, le salaire est de 0,63 $. Finalement, en 1949, le salaire moyen atteint 1,08 $ de l’heure. En comparaison, à la même époque, les bûcherons vivent une baisse considérable de salaire.Tandis qu’ils sont payés environ 60 $ par mois en 1925, ils ne font que 40 $ en 1929 et 26 $ en 1933.
La chanson Le festival des mineurs par Réal V. Benoit:
Pour en apprendre davantage :
Benoît-Beaudry Gourd, Mines et syndicats en Abitibi-Témiscamingue, 1910-1950, Rouyn-Noranda, Collège de l’Abitibi-Témiscamingue, 1981, p. 68 à 72.
Guy Gaudreau, dir., L’histoire des mineurs du nord ontarien et québécois, Sillery, Septentrion, 2003, p. 48.
Odette Vincent, dir., Histoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Québec, IQRC, 1995, p. 305 à 308