Curiosité architecturale: Le style «Boomtown»
Crédit: Musée minéralogique de l’Abitibi-Témiscamingue
Un style simple et efficace
Apparu en Amérique du Nord à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, le style Boomtown se retrouve majoritairement dans les villes champignons, qui se construisent rapidement autour des développements miniers et forestiers.
Tout d’abord, on construit un bâtiment cubique en bois avec un ou deux étages et un toit presque plat pour minimiser les pertes d’espaces. Puis, afin de donner du style à la construction, on ajoute une façade postiche. Celle-ci s’étend au-delà de la limite du toit. Cette façade peut prendre différentes formes (médaillon, créneaux, gradins). Elle rend unique chacun des bâtiments en leur donnant une allure western.
Ces maisons, souvent spacieuses, offrent de grands avantages. Premièrement, les coûts de constructions sont relativement faibles. Deuxièmement, le rez-de-chaussée abrite souvent un commerce qui garantit un revenu commercial au propriétaire. Finalement, chaque étage peut loger deux familles dans des appartements d’au moins quatre pièces chacun. Ces constructions se rentabilisent bien et elles deviennent très populaires.
Ainsi, ce style est bien implanté à Malartic et ailleurs en région. Encore visible sur plusieurs bâtiments, il est le témoin du boom minier et forestier qu’a vécu l’Abitibi-Témiscamingue.