Première ruée vers l’or : L’histoire de Roc-d’Or
Malartic et sa voisine frivole: Roc-d’Or
Encore aujourd’hui, les Malarticois se rappellent Roc-d’Or et la désignent sous l’appellation de Putainville. Certaines photos d’époque de l’endroit portent aussi le nom de « Paris Vallée ». C’était, bien entendu, en référence, de façon complaisante, à la présence de maisons de jeux, des débits de boissons illégaux et des maisons de prostitution. Pourtant, Roc-d’Or est semblable à d’autres villes de la région minière : c’est un village créé rapidement et peuplé majoritairement d’hommes célibataires qui travaillent dans les mines. C’est aussi un village où le vice est présent et contraste avec Malartic, alors contrôlée par la compagnie minière. En 1942, Roc-d’Or compte plus de 1100 habitants, mais les 266 bâtiments qui y sont érigés sont illégaux parce qu’ils sont installés sur des terres du gouvernement. La réputation du village est souvent évoquée pour justifier sa fermeture. Ce sont pourtant des motifs d’ordre politique qui sont à l’origine de sa condamnation.
En 1943, à la suite d’un décret provincial, le gouvernement décide de démolir complètement le village de Roc-d’Or pour des motifs financiers. Le village frise alors l’insalubrité en raison de l’absence de rues et d’installations sanitaires. L’État aurait été le seul à assumer l’important coût des infrastructures, puisque les Malarticois refusent d’aider financièrement ce village voisin. Les propriétaires miniers de Malartic y sont d’autant plus opposés qu’ils la soupçonnent d’être un foyer de syndicalisme!
Le démantèlement de Roc-d’Or se déroule de 1943 à 1948. On expulse alors tous les habitants. Les maisons et établissements modernes sont déménagés à Malartic, tandis que les autres sont détruits.
Photos du déménagement de Roc d’Or