La race Ayrshire
La race laitière des Ayrshire provient du comté d’Ayr, en Écosse, et résulte d’un croisement. Certaines données attestent du fait que plusieurs races ont été croisées avec du bétail indigène mais l’on ne connaît pas exactement les races concernées.
La race a d’abord été baptisée Dunlop, puis Cunningham avant d’être officiellement appelée Ayrshire en 1814. Les premières Ayrshire étaient noires; leurs désormais célèbres taches rousses et blanches sont apparues aux environs de 1800. Elles étaient robustes et fortes en raison du climat hostile des montagnes d’Ayr, et jusqu’à ce qu’elles soient améliorées grâce à des croisement, elles étaient plutôt petites et considérées comme peu productives. Malgré cela, peu d’autres races laitières égalent la robustesse des Ayrshire et elles se sont très bien adaptées aux températures du Canada. Les Ayrshire d’aujourd’hui sont de taille moyenne et pèsent environ 550 kilogrammes à maturité. Ce sont des animaux résilients qui s’adaptent bien aux divers systèmes de gestion laitière.
Les premières Ayrshire ont été importées au Canada au début des années 1800 par des pionniers écossais; elles représentent aujourd’hui trois pour cent des vaches laitières du Canada. Au tournant des années 1900, l’industrie laitière est bien établie au Québec et en Ontario et les Ayrshire commencent à être reconnues pour leur production de lait et leur adaptabilité. Aujourd’hui, il existe plus de 10 000 fermes laitières au Canada avec 1,4 millions de vaches laitières, essentiellement des Holstein. La Colombie-Britannique compte 470 fermes laitières, essentiellement dans le Lower Mainland, au sud-est de l’Île de Vancouver et au nord de la région Okanagan-Shuswap.
Les vaches laitières sont évaluées en fonction de leur production de lait et de sa teneur en matière grasse butyrique, la partie grasse du lait. Le lait et la crème sont souvent vendus en fonction de la quantité de matière grasse butyrique qu’ils contiennent. Les Ayrshire produisent en moyenne 24,6 litres de lait par jour qui contient 4,13 pour cent de matière grasse butyrique. La teneur en matière grasse butyrique du lait des Ayrshire vient en cinquième position après celle des Jersey, des Guernesey, des Brunes des Alpes et des Shorthorn laitières. Les Holstein, la race de vaches laitières la plus répandue aujourd’hui, arrivent en septième position.
Les Ayrshire de Fintry, spécialement sélectionnées ou élevées par le Capitaine Dun‑Waters, produisent régulièrement plus de lait que la moyenne. Selon Art Harrop, un des premiers travailleurs laitiers de Fintry, certaines vaches produisent tant qu’il faut les traire quatre à six fois par jour. Les vaches de qualité supérieure sont systématiquement traites par la même personne de peur qu’un « changement de main » n’affecte leur production. Il arrive qu’un travailleur laitier ne puisse pas prendre un seul jour de congé pendant un an afin de battre les records de production. Certaines vaches sont traites dans un récipient plat parce qu’on ne peut pas placer de sceau à lait classique sous leurs énormes mamelles. Un travailleur laitier explique la qualité et la quantité exceptionnelles du lait de Fintry par les pelletés de morceaux de pomme qu’on donne à manger à chaque vache.