Des Ayrshire exportées en Extrême-Orient
Au début des années 1930, Fintry commence à exporter des Ayrshire vers la Chine. Après plus de dix ans de difficultés et de changements politiques, la Chine commence à reconstruire son économie. Prenant acte de cela, le Canada commence à promouvoir les produits dont la Chine a besoin pour reconstruire sa nation et nourrir ses 400 millions d’habitants. Le Canada exporte de l’acier, du bois, du cuivre et des machines de construction vers la Chine. Au même moment, d’autres produits relativement peu connus en Chine sont promus grâce à un marketing agressif; ils deviennent bientôt des articles ménagers désirables comme la farine, les fruits et même les produits laitiers.
Dans son sillage, le secteur laitier canadien commence à envoyer des représentants commerciaux en Chine pour introduire le lait frais dans le régime alimentaire des Chinois. Les producteurs laitiers de C.-B. et de l’Okanagan lui emboîtent vite le pas.
Peter Lennox Scott devient l’agent technique de l’Okanagan, celui qui organise les ventes et se rend en Chine avec le bétail. Grâce à son expérience du troupeau de Fintry, Scott connaît bien les Ayrshire et est très partial en faveur de la race.
En décembre 1931, Scott part avec le premier contingent de Ayrshire de l’Okanagan. Le bétail et lui voyagent en train jusqu’au port de Vancouver puis s’embarquent sur le navire de la Blue Funnel, le Tyndareus, direction Hong Kong. Dans les années 1931-1932, la traversée en bateau à vapeur dure environ 18 jours et le billet passager coûte 375 $.
Scott et le premier contingent de vaches laitières de l’Okanagan arrivent à Hong Kong; le troupeau est destiné à la ferme Pok Fu Lam qui appartient à la Hong Kong Dairy and Cold Storage. Durant la décennie suivante, Peter Scott accompagne de nombreuses cargaisons de Ayrshire de l’Okanagan vers la Chine pour les livrer à Hong Kong et, plus tard, à Shanghai.
Le lait et les produits laitiers, d’abord essentiellement consommés par les expatriés, commencent à être adoptés par les populations locales. À l’orée de 1941, la ferme Pok Fu Lam possède 1900 vaches laitières. Malheureusement, il n’en reste plus que 300 à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale mais, depuis, l’industrie laitière chinoise n’a cessé de croître.