Importation d’Écosse
Ayant choisi les vaches Ayrshire pour produire du lait dans la vallée de l’Okanagan, James Dun‑Waters veut ouvrir la voie avec le meilleur troupeau possible.
Les Ayrshire sont déjà importées au Canada par d’autres exploitants laitiers depuis plusieurs années, et le Québec et l’Ontario en proposent un nombre considérable pour la reproduction et l’installation de nouvelles exploitations. Pour le Capitaine Dun‑Waters, la supériorité des Ayrshire écossaises ne fait pas de doute et le climat de l’Okanagan est idéal pour leur reproduction.
Importer des bêtes d’Écosse s’avère difficile. Dun‑Waters fait appel à George C. Hay, le responsable agricole du district de Kamloops, pour se procurer ses premières têtes. Hay achète deux vaches laitières, cinq génisses, un veau mâle et le taureau « Chapmanton Indicator » à un éleveur du Québec. Ces bêtes sont à l’origine du troupeau d’Ayrshire de Fintry. Les années suivantes, l’intendant de Dun-Waters, Angus Gray, se rend chaque année à la Foire royale d’hiver de Toronto pour acheter des Ayrshire afin d’agrandir le troupeau. Ayant déterminé que cette race était parfaite pour l’Okanagan, Dun‑Waters demande l’aide de son ami le Comte de Stair de Lochlin Castle, en Écosse, pour sélectionner des vaches Ayrshire primées dans toute l’Écosse et les expédier au Canada par bateau. Le Comte connaît bien la race Ayrshire et est bien placé pour repérer et acquérir les animaux adéquats en termes de reproduction, d’état de santé et d’âge. Ils doivent être à même de supporter la traversée de l’océan Atlantique, la quarantaine obligatoire et le long voyage en train à travers le Canada. Ces vaches primées sont bien sûr traitées avec soin à chaque instant de manière à ce que le voyage, même s’il est long, ne leur soit pas trop pénible. Avec l’ajout de cette demi-douzaine de vaches venues d’Écosse, le troupeau compte désormais environ 30 têtes. Dun‑Waters continue d’acheter et de vendre des Ayrshire pour améliorer son troupeau; le nombre de bêtes fluctue donc.