Réunion de fondation de l’Operation Solidarity
Extraits des entrevues d’histoire orale du BC Labour Heritage Centre, 2018.
Larry Kuehn (Président, BC Teachers’ Federation) [00:00:00] Operation Solidarity était strictement une coalition de la B.C. Federation of Labour et tous les autres syndicats, y compris le CCU, l’alternative canadienne au Congrès du travail du Canada. Et la BCTF a été, a été invitée à en faire partie, et nous l’avons été. J’ai siégé au comité directeur d’Operation Solidarity, qui s’est réuni fréquemment, discutant sur le genre d’enjeux stratégiques de comment on allait nous opposer au gouvernement et les mesures qui seraient prises par par le mouvement syndical dans son ensemble pour s’opposer aux, à tous les projets de loi qui ont été présentés par le gouvernement Bennett.
Cliff Andstein (Négociateur en chef, BC Government Employees’ Union) [00:00:49] Quelle que soit la réunion de fondation, on avait ce groupe de cadres supérieurs dans les syndicats et on devait se nommer d’une manière. Eh bien, pourquoi pas le Comité de Solidarity? On sera donc seulement le Comité de Solidarity, et ça s’est plus tard transformé en Operation Solidarity, qui implique beaucoup d’autres syndicats. Vous savez, PPWC, CAIMAW, d’autres non, non affiliés de la B.C. Federation of Labour. Devenue une opération plus formelle et un groupe de personnes qui généralement ripostaient.
Ken Novakowski (Personnel de négociation, BC Teachers’ Federation) [00:01:22] Donc j’ai actuellement pu assister à la réunion de fondation d’Operation Solidarity, qui était très excitante et incroyable en termes du genre de solidarité qu’on avait commencé à voir dès le début de ce développement. Des syndicats qui se réunissaient et disaient oui ou qui tentaient leur chance dans cette Operation Solidarity, et ils avaient l’habitude de se battre les uns contre les autres. Et, ici, ils étaient unis, tous disant la même chose essentiellement parce que, parce qu’ils voyaient qu’ils avaient un ennemi commun très important et aussi des groupes comme les enseignants et les infirmières et des organisations qui traditionnellement n’étaient pas dans le mouvement syndical à l’époque se sont présentés et se sont joints à nous. Les Teamsters, qui ne participaient jamais à rien, ils ont, ils ont pris part à ce qui se passait. Tout le monde s’est joint à nous et y a pris part. Donc c’était très, très excitant.
Rod Mickleburgh (Journaliste du travail) [00:02:19] Et c’est parti, et l’ambiance là-bas était, c’était de la colère mais c’était aussi un peu turbulent et, et ils aimaient…. Je veux dire, il y avait du mécontentement. Ça, de voir, vous savez, ces rivaux acharnés de syndicats canadiens indépendants qui, bien sûr, avaient été faire du pillage syndical des affiliés de la B.C. Federation of Labour et très, très amers. Il n’y a rien de plus amer qu’un pillage syndical. Mais je me souviens que Jess Succamore, de CAIMAW, en sortant de cette réunion, a dit : « Vous savez, on n’a jamais été aussi unis et on est tous d’accord sur ce point. On va mettre de côté nos hostilités et notre passé », et, vous savez, « On doit tous s’unir pour, pour, pour, pour soutenir la lutte et on est, on est totalement d’accord ».