Chapitre 11 – Négociations
Après ce long été de manifestations, le gouvernement impose des audiences de 24 heures et la fermeture des assemblées législatives à compter du 19 septembre. À un certain moment, lors d’un débat très animé, le chef de l’opposition David Barrett est expulsé de force après avoir refusé l’ordre de partir. Beaucoup de projets de loi sont adoptés avant l’aurore entre 3 h et 6 h du matin.
Négociations, Hanne Jensen (limogé directeur de la BC Human Rights Branch), Cliff Andstein (Négociateur en chef, BC Government Employees’ Union), and Larry Kuehn (Président, BC Teachers’ Federation)
L’attention commence à se tourner vers de vraies négociations. Des négociations contractuelles commencent le 3 octobre entre le gouvernement et le BCGEU. La convention collective cadre du syndicat est sur le point d’expirer, avec le licenciement de 1 600 fonctionnaires prenant effet le 31 octobre à minuit. Cela devient l’échéance de la grève du BCGEU, et les membres votent en faveur de celle-ci avec 87 pour cent. Le syndicat est impassible : il n’y aura pas de nouvel accord sans que les projets de loi 2 et 3 soient annulés.
Au même moment, la BCTF essaie de négocier une exemption de ces projets de loi avec des commissions scolaires indépendantes. Susan Reimer est membre de la Burnaby School Board (Commission scolaire de Burnaby) et épaule Solidarity. « Nous nous sommes défendus contre les compressions budgétaires massives, en refusant d’adopter le budget. Ils ont menacé de saisir nos salaires et nos maisons, mais nous sommes restés forts avec les parents, la SCFP et la Burnaby Teachers’ Association (Association des enseignants de Burnaby). »
Exemptions de la FECB, vote de grève du BCGEU, Ken Novakowski (Personnel de négociation, BC Teachers’ Federation), Cliff Andstein (Négociateur en chef, BC Government Employees’ Union)
Entre temps, plusieurs centaines de délégués de la Solidarity Coalition organisent leur première conférence à l’échelle de la province. Ils agacent beaucoup de dirigeants syndicaux du secteur privé en adoptant une résolution poussant à exercer des moyens de pression au travail « qui pourraient aller jusqu’à inclure une grève générale » afin de forcer le gouvernement à retirer tous les 26 projets de loi. Des demandes similaires transpirent des membres du secteur public et des syndicats indépendants du mouvement Operation Solidarity.
Le comité directeur d’Operation Solidarity commence à organiser des réunions quotidiennes.