Une éducation unique
Lecteur audio
L’étalage de Liz Dick où sont exposés tous les travaux artistiques qu’elle fait avec les enfants, y compris des gilets, des tambours, des dessins, des sculptures et des peintures.
Photographie, 2019
Image reproduite avec l’aimable autorisation de la Société historique de la région de Sooke (Sooke Region Historical Society)
Audio, 2019
Enregistrement mis à la disposition du public avec l’aimable autorisation de la Société historique de la région de Sooke (Sooke Region Historical Society). Ce clip audio n’est accessible qu’en anglais.
2:36
Ce clip audio est extrait d’une entrevue sur la vie et le travail de Rosslyn et de Liz, faite par Montana Stanley, responsable des collections du Musée de la région de Sooke (Sooke Region Museum).
Liz: Ils me perçoivent comme une aînée. Tous les mardis, nous avons un dîner communautaire, et parfois des invités sont de passage, alors je fais toujours la prière au dîner, et si on a besoin de faire une cérémonie, ou si quelqu’un a besoin de se purifier à la fumée, je suis dans l’autre pièce pour que les gens puissent venir pour se recentrer et se débarrasser de toute négativité… alors s’il y a quelque chose qui les dérange, je fais la purification traditionnelle par la fumée (« smudging ») ou par des rameaux de plantes (« brushing down ») grâce auxquelles ils se sentent mieux et ils peuvent poursuivre leur journée sans toute cette négativité autour d’eux.
Rosslyn : Je trouve ces cérémonies… disons que j’ai peut-être tendance à être émue durant les cérémonies en général, mais celles-ci me font toujours pleurer. Dans mon travail, le rôle que je joue, c’est de m’occuper des enfants et de mettre en place des programmes pour eux, et d’être responsable de leur éducation… et on a accueilli des enfants dès l’âge de 18 mois — c’était permis dans ce temps-là — et je les avais jusqu’à ce qu’ils aient cinq ans, et ensuite ils partaient… mais ces enfants du voisinage, parce que ça fait dix ans que je suis ici, ils viennent encore me voir. S’ils sont un peu stressés, ou s’ils sont contrariés, ils viennent dans ma classe, parce qu’ils me connaissent. Et une fois (à Liz : tu te souviens?), Liz était ici et il y avait une petite fille qui pleurait, une des grandes, et je l’ai emmenée te voir. Alors on joue ce rôle-là en parallèle. Elle avait de la peine alors, j’ai dit « Allons voir Liz », et elle est restée ici avec Liz. Nous sommes des femmes fortes, ça ne fait aucun doute.
Liz : Nous sommes toujours enthousiasmées de voir les prochains projets sur lesquels on va travailler. Alors oui, c’est vivifiant de pouvoir voir leur visage, et à quel point ça les calme. Ils viennent ici et ils s’apaisent complètement, et j’arrive à faire qu’ils se concentrent sur leur travail. Et s’ils ont une mauvaise journée, alors on en parle, simplement. Et ensuite, nous laissons ça passer et nous disons « d’accord, mettons ça de côté pour le moment, et si tu as besoin qu’on en reparle, alors on en reparlera. Mais entre-temps, concentrons-nous sur le projet d’art sur lequel tu travailles, parce qu’on ne veut mettre de la négativité dans aucun de tes projets artistiques. Rentre avec le cœur pur et l’esprit fort, et pense à ce que tu es vraiment en train de faire avec ton art, ici. » Et j’adore ça!