Entrevue avec Mary-Anne

Ce clip vidéo est extrait d’une entrevue sur la vie et la carrière de Mary-Anne Bowcott, faite par Wendy Johnson, responsable de la programmation du Musée de la région de Sooke (Sooke Region Museum).

Wendy : Qu’est-ce qui est le plus gratifiant pour vous dans votre type de travail ou dans vos autres activités?

Mary-Anne : Je pense que le plus gratifiant, c’est le fait que j’aie pu être une source d’inspiration pour les jeunes femmes de la nouvelle génération. C’est vraiment chouette : je reçois des curriculum vitæ de jeunes filles qui disent des choses comme « on a entendu parler de vous à l’école, on parle tout le temps de vous en classe ». Oui, c’est vraiment bien de pouvoir… d’accepter leur curriculum vitæ aussi et de donner un emploi à certaines d’entre elles parce que, vous savez, quelqu’un m’a donné une chance, et je sais que c’est difficile de réussir à « mettre un pied dans la porte » quand on est une femme puisqu’en réalité, je suis convaincue que beaucoup préfèrent embaucher des hommes pour toutes sortes de raisons. Je pense que c’est beaucoup plus facile que ce l’était il y a 15 ans quand j’ai commencé à chercher de l’emploi dans le domaine de la construction. Par contre, je crois que c’est encore difficile. Une de mes employées, Melissa, est ma principale travailleuse, ma personne de confiance, ma contremaîtresse, ma cheffe d’équipe, elle est mon monde! Je sais qu’elle a longtemps eu de la difficulté à se trouver du travail comme plombière, même avec son expérience, ce qui est vraiment déplorable parce que tous ceux à qui elle a donné son curriculum vitæ, ils ont vraiment manqué l’occasion d’engager quelqu’un d’extraordinaire quand, pour une raison ou pour une autre, ils ont décidé de ne pas la rappeler. Je pense que certains des meilleurs travailleurs que j’ai formés, à titre de propriétaire d’entreprise mais aussi lorsque j’étais à l’emploi d’autres compagnies, étaient des femmes.

Wendy : Qu’est-ce qui vous motive? Avez-vous des mentors, ou quelqu’un qui vous inspire?

Mary-Anne : Je crois que… il y a eu, au fil des ans… des femmes que j’ai rencontrées il y a quelques années qui sont aussi propriétaires d’entreprises, et je pense que, depuis ce temps, nous sommes devenues bonnes amies et, vous savez, on peut échanger des idées sans avoir peur d’être jugées. Je crois qu’elles sont mes amies les plus proches, et il y a le fait que je peux leur parler non seulement de questions d’affaires mais aussi de questions personnelles, et qu’elles savent tout sur moi, intégralement, sur le plan des affaires. Ce sont celles sur lesquelles je compte le plus, non seulement lorsque je fais face à des défis professionnels, mais aussi dans la vie.