Passer au contenu principal

Des éducatrices extraordinaires

Deux femmes ont amené une combinaison d’influences occidentales et de la vie traditionnelle autochtone dans les salles de classe de la localité rurale et isolée de Port Renfrew.

Dans une salle de classe, une femme tenant un petit garçon sur ses genoux. À l’arrière, on voit au mur des peintures faites par les enfants. Il y a aussi des jouets et du matériel d’enseignement dans des paniers.

Rosslyn avec Alec, un élève, dans sa classe de l’école élémentaire de Port Renfrew, date inconnue.

Rosslyn Anne – Une extraordinaire éducatrice de la petite enfance

Photo d’une femme ajustant la cape d’un petit garçon. La cape porte le mot « Pacheedaht » et une image d’un loup et de la lune. Le style est caractérisé par les formes et lignes de l’art traditionnel de la côte Nord-Ouest.

Rosslyn et Jayke, un élève, qui arbore la cape qu’il porte dans le spectacle de l’école, date inconnue.

Rosslyn Anne est la directrice du Département de l’éducation de la petite enfance (EPE), la directrice de l’École communautaire de la Nation des Pacheedahts (une prématernelle au sein de l’école élémentaire de Port Renfrew), et la thérapeute spécialisée en thérapie par l’art et le jeu de la Nation Pacheedaht (2020).

 

 

 

Grand-maman Liz (« Grandma Liz ») Dick

Liz Dick est l’enseignante en art et culture pour la Nation des Pacheedahts et son école communautaire et, lorsque Rosslyn est absente, Liz la remplace comme éducatrice de la petite enfance (2020).

Un homme et une femme, côte à côte. La femme porte un chapeau de remise de diplôme fait d’écorce d’arbre tressée avec un « gland » en fourrure.

Liz Dick et son mari Carl finissant ensemble leurs études dans le cadre du programme d’éducation secondaire aux adultes du Westshore Centre for Learning and Training, en 2014.

Beaucoup des enfants appellent Liz « Grand-maman Liz » puisqu’ils la considèrent non seulement une enseignante, mais aussi comme un membre de leur famille.

Les modes de communication du savoir — Liz et Rosslyn

Les 22 élèves (en 2020) de l’École élémentaire de Port Renfrew, dont la plupart ont des racines autochtones (Pacheedaht), ont l’occasion de s’informer sur leurs coutumes et d’apprendre leurs langues traditionnelles à l’école.

Quoique l’École élémentaire de Port Renfrew — dont fait partie l’École communautaire de la Nation des Pacheedahts — suive le programme d’études du district scolaire local de la maternelle à la 5e année, ses élèves font aussi de l’art traditionnel, participent à des cérémonies, dansent ou jouent du tambour, et font des promenades dans la nature des environs où ils s’instruisent sur la faune et la flore. Sur les murs de l’école, on peut voir des images de plantes et d’animaux accompagnées de leur nom et de leur définition en anglais et dans la langue locale, le ditidaht. Rosslyn et Liz enseignent le ditidaht aux enfants en se servant de méthodes comme « un mot par jour », de même qu’en invitant des intervenants qui parlent couramment cette langue.

Cliquer pour entendre l’extrait audio (avec transcription) : « Entrevue avec Rosslyn et Liz »

Les femmes des Premières Nations de la région enseignaient traditionnellement dans un style axé sur la pratique et la communauté. Bien que les modes de communication du savoir de la Première Nation des Pacheedahts aient été perturbés par les méthodes d’enseignement coloniales, des efforts de revitalisation, comme ceux qui sont mis en œuvre à l’École élémentaire de Port Renfrew, permettent de faire en sorte que, dans certains cas, les anciennes méthodes autochtones d’acquisition du savoir ne se perdent pas.

On projette l’ouverture d’une nouvelle école sur le territoire des Pacheedahts, et les deux femmes espèrent continuer d’enseigner aux enfants, aux jeunes et aux adultes, dans un nouvel espace mieux adapté.