Entretien avec Eileen Pearkes – le déplacement des Sinixt
Produit par le Revelstoke Museum and Archives. Filmé par Agathe Bernard.
Entrevue avec Eileen Delehanty Pearkes qui discute du déplacement des Sinixt.
Écran-titre : Logo circulaire sur fond noir. Le logo est une image de quatre vagues qui se transforment en épis de blé à lʼextrémité gauche. Le titre « Histoires sous la surface » apparait en lettres majuscules autour de lʼimage.
Entretien avec Eileen Pearkes – une femme blanche aux cheveux blancs longs jusqu’aux épaules. Elle porte des lunettes blanches et une chemise rose, et est assise devant un cours d’eau.
Logo du Revelstoke Museum and Archives dans le coin inférieur droit.
Transcription de la narration :
[Eileen Pearkes est assise au bord de l’eau]
Le déplacement des Sinixt était grandement lié au gouvernement de la Colombie-Britannique et à son attitude générale à l’égard des peuples autochtones à mesure que les colons s’installaient dans la région, dans cette région particulière, vers les années 1880/1890. Et l’emphase de la colonisation était mise sur l’extraction de l’or et sur l’agriculture. Dans cette zone particulière, la frontière internationale étant si proche rendait la situation plutôt complexe…
[Femme Sinixt transportant un canot dans ses mains]
Nous avions un peuple autochtone qui voyageait traditionnellement de part et d’autre de la frontière, mais en fait, ce n’était pas une frontière pour eux. 20% de leur territoire traditionnel se trouvait dans ce que nous appelons aujourd’hui l’État de Washington, [Vue automnale du fleuve Columbia] et 80% de ce territoire entourait le cours principal du fleuve Columbia. Lorsque les colons sont arrivés, il y avait beaucoup moins d’endroits où ils pouvaient se réfugier. Ils ont donc naturellement migré vers le sud, [Des souches d’arbres émergeant dans la rivière Columbia] en partie parce que les États-Unis avaient établi une réserve à cet endroit, 30 à 50 ans plus tôt.
[Traversier qui commence l’embarcation des véhicules]
[Reflet des arbres et des nuages dans l’eau]
Pour les Sinixt, il existait donc un havre de paix là-bas, où les familles pouvaient se réunir et être présentes, alors qu’ici, des pressions incessantes s’exerçaient sur leur territoire traditionnel en raison de l’exploitation minière, de la colonisation et de bien d’autres facteurs.
(Musique instrumentale) [Survol des eaux turquoises de la rivière Columbia]
Je pense qu’il est important de souligner que lorsque nous parlons de déplacement, je pense que la façon dont le dossier historique a traité cette question et la façon dont la Couronne , le gouvernement de la Colombie-Britannique, continue de se positionner sur la question des Sinixt et de leur déplacement, c’est qu’ils s’éloignaient naturellement de leur territoire traditionnel, ce qui est absolument faux en fait et ne correspond pas à leur propre version de l’histoire. Leur propre version de l’histoire est qu’ils étaient en quelque sorte des réfugiés qui n’avaient aucun endroit sûr où ils pouvaient se sentir chez eux.