Entretien avec Bill Green – esturgeon
Produit par le Revelstoke Museum and Archives. Filmé par Agathe Bernard.
Bill Green, directeur de la Commission canadienne des pêcheries intertribales du fleuve Columbia, parle du déclin de la population d’esturgeons le long du fleuve Columbia.
Écran-titre : Logo circulaire sur fond noir. Le logo est une image de quatre vagues qui se transforment en épis de blé à lʼextrémité gauche. Le titre « Histoires sous la surface » apparait en lettres majuscules autour de lʼimage.
Entretien avec Bill Green – un homme blanc chauve avec une courte barbe grise. Il porte une chemise à carreaux rouge. Il est assis sur une chaise dans le coin d’une salle. Des photos en noir et blanc sont accrochées au mur derrière lui.
Logo du Revelstoke Museum and Archives dans le coin inférieur droit.
Transcription de la narration :
[Bill Green parle dans le coin d’une pièce couverte de photos en noir et blanc]
Autrefois, les esturgeons remontaient jusqu’au fleuve Columbia, au moins jusqu’à l’embouchure de la rivière Spillimacheen. De nos jours, il reste des esturgeons seulement dans la section canadienne du fleuve Columbia. Il y a des esturgeons dans les lacs Arrow, mais en très petit nombre, entre 50 et 80, et il y a des esturgeons en aval du barrage Keenleyside, donc entre Castlegar, Trail et les États-Unis, ce qui représente probablement environ 1 500 esturgeons. Il y a aussi des esturgeons dans le système fluvial de la rivière Kootenay, dans le lac Kootenay et jusqu’à Bonners Ferry, mais les pertes d’esturgeons étaient définitivement liées à la construction, non pas tant du barrage Grand Coulee ou de Chief Joseph, mais plutôt des barrages issus du Traité du fleuve Columbia, c’est-à-dire les barrages Keenleyside, Mica et du côté des États-Unis, le barrage Libby.
Alors, cela ne veut pas dire que le simple fait d’installer un barrage à cet endroit, bloquant les esturgeons, est à l’origine de la disparition des esturgeons. Il existe plusieurs hypothèses, mais l’une d’entre elles est que les barrages ont interrompu la descente normale des sédiments au fond de la rivière et ont empêché ces sédiments de se rendre là où les esturgeons avaient l’habitude de frayer, ce qui fait que nous avons maintenant ce problème de frayères d’esturgeons moins fertiles. Heureusement, les populations d’esturgeons ont été temporairement sauvées grâce aux programmes d’écloserie, mais les écloseries ne sont pas une solution à long terme. Nous devons trouver un moyen de permettre aux esturgeons de frayer dans la nature et de survivre à l’état sauvage, et de soutenir leurs populations, et de soutenir la récolte et de soutenir toutes les différentes espèces qui dépendent de l’esturgeon à long terme.