Entretien avec Bill Green – négociations sur le saumon
Produit par le Revelstoke Museum and Archives. Filmé par Agathe Bernard.
Bill Green, directeur de la Commission canadienne des pêcheries intertribales du fleuve Columbia, parle de la lutte pour ramener le saumon.
Écran-titre : Logo circulaire sur fond noir. Le logo est une image de quatre vagues qui se transforment en épis de blé à lʼextrémité gauche. Le titre « Histoires sous la surface » apparait en lettres majuscules autour de lʼimage.
Entretien avec Bill Green – un homme blanc chauve avec une courte barbe grise. Il porte une chemise à carreaux rouge. Il est assis sur une chaise dans le coin d’une pièce. Des photos en noir et blanc sont accrochées au mur derrière lui.
Logo du Revelstoke Museum and Archives dans le coin inférieur droit.
Transcription de la narration :
[Bill Green parle dans le coin d’une pièce couverte de photos en noir et blanc]
En 1956, la bande indienne du lac Columbia, aujourd’hui nommée Akisq’nuk, a écrit au gouvernement pour lui dire : « Hé, nous avons perdu notre saumon. Il était autrefois très important pour le peuple Ktunaxa et pour notre communauté, et nous aimerions que vous vous efforciez de ramener ces saumons. »
Ce fut le premier effort et les efforts se sont poursuivis. Les nations autochtones ont créé la Commission canadienne des pêcheries intertribales du fleuve Columbia en 1993 et ont commencé à lutter pour le rétablissement des populations de saumon. Au cours des 25 dernières années, les nations autochtones ont répété : « Le Canada et la Colombie-Britannique, nous avons besoin que vous travailliez avec nous pour ramener le saumon, car nous ne pouvons pas le faire nous-mêmes. Vous avez les lois et les règles et vous avez la capacité financière pour travailler avec nous pour que cela se produise ». Et nous n’avons pas beaucoup progressé sur ce front jusqu’à il y a quelques années.
Ce qui a changé, c’est qu’au niveau fédéral et provincial, les gouvernements se sont engagés aux Nations Unies – avant tout, à respecter la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, à approuver les recommandations de la Commission de vérité et réconciliation et à adopter le concept de réconciliation. Ceci a finalement mené à l’élaboration d’une lettre d’entente entre les cinq gouvernements qui décrit comment nous allons travailler ensemble pour rétablir les populations de saumon. Celle-ci a été signée le 29 juillet 2019 et vous allez peut-être penser que je suis fou de m’enthousiasmer pour un bout de papier, mais c’est un bout de papier sur lequel nous travaillons depuis 25 ans.
L’essentiel, c’est que les nations autochtones travaillent d’arrache-pied sur ce dossier et qu’elles affirment qu’il est vital de ramener le saumon. Oui, il y a d’énormes défis à relever, mais elles disent aussi : « Écoutez, trois générations d’autochtones, n’ont pas eu accès au saumon et n’ont pas eu de quantités significatives de saumon dans leur alimentation, et qu’il est temps de changer cela. »