Entrevue avec Cathy English – arrivée dans la vallée
Produit par le Revelstoke Museum and Archives. Filmé par Agathe Bernard.
Entrevue avec Cathy English, la conservatrice du Revelstoke Museum and Archives, dans laquelle elle discute de la colonisation de la vallée.
Écran-titre : Logo circulaire sur fond noir. Le logo est une image de quatre vagues qui se transforment en épis de blé à lʼextrémité gauche. Le titre « Histoires sous la surface » apparait en lettres majuscules autour de lʼimage.
Entretien avec Cathy English. Cathy English est une femme blanche avec des cheveux courts gris. Elle porte un chandail bleu avec une fermeture éclair. Elle se trouve sur un chemin de terre. On y voit de l’herbe verte, une montagne et un ciel gris.
Logo du Revelstoke Museum and Archives dans le coin inférieur droit.
Transcription de la narration :
[Cathy English parle, entourée de champs verdoyants et de montagnes en arrière-plan]
Il y avait tellement de vie et de colonisation dans cette vallée. Le peuple Sinixt a malheureusement été déplacé de ses terres très tôt et la colonisation européenne a pris sa place. Mais il y avait beaucoup, il y avait des personnes vivant tout autour d’ici.
L’endroit où on se trouve en ce moment faisait partie de la communauté ukrainienne qui s’appelait Mount Cartier parce qu’elle se situe au pied du mont Cartier.
Il y avait probablement, à un moment donné, deux ou trois cents personnes vivant dans le village de Mount Cartier. Ils possédaient tous de grandes terres. Ils avaient des fermes. Ils avaient leur propre église là-bas. Ils avaient leur propre école. Ils avaient leur cimetière. Ils avaient un style de vie vibrant. Ils célébraient leur héritage ukrainien avec leur musique et, à travers leur culture. Il y avait d’autres communautés plus au sud où le traversier franchissait le fleuve à Twelve Mile. Il y avait des familles qui vivaient sur les deux côtés du fleuve. Il y avait une plus petite communauté au nord d’ici qui s’appelait Greenslide. Il y en avait une autre plus au sud qui s’appelait Wigwam. Il y avait Sidmouth et Hall’s Landing. Hall’s Landing doit son nom à une famille qui s’était installée là dans les années 1890. Ils avaient une énorme entreprise agricole et d’exploitation bovine et ils étaient vraiment connus à travers la vallée pour leur ferme d’élevage de bovins. Les gens avaient été avertis qu’ils devaient quitter à cause du barrage Hugh Keenleyside. Euh, tous ces fermiers ont dû délaisser leur mode de vie. Ils ont dû abandonner leurs animaux.
Combien ça aurait été douloureux pour ces gens de devoir vendre tout leur bétail, se départir de leurs chevaux, se débarrasser de leurs poulets. Et ne pas pouvoir conserver le même style de vie, ne pas pouvoir s’occuper de sa ferme, ne pas pouvoir garder ses animaux de ferme. Les gens peuvent réagir avec beaucoup d’émotions lorsqu’ils pensent à la perte de leurs animaux, parce que nous avons un lien d’appartenance très fort avec les animaux dans nos vies.