Entrevue avec Shelly Boyd – saumon
Produit par le Revelstoke Museum and Archives. Filmé par Agathe Bernard.
Entretien avec Shelly Boyd, facilitatrice des lacs Arrows pour les Tribus confédérées de la réserve de Colville, dans lequel elle discute du saumon et de la cérémonie aux chutes Kettle.
Écran-titre : Logo circulaire sur fond noir. Le logo est une image de quatre vagues qui se transforment en épis de blé à lʼextrémité gauche. Le titre « Histoires sous la surface » apparait en lettres majuscules autour de lʼimage.
Interview avec Shelly Boyd – une femme Sinixt aux cheveux noirs avec deux tresses. Elle porte un débardeur orange. Elle est assise sur un tronc d’arbre devant une rivière.
Logo du Revelstoke Museum and Archives dans le coin inférieur droit.
Transcription de la narration :
[Shelly Boyd parle, assise au bord d’une rivière]
Je suis descendante de Knkanawa et il était le – on l’appelle le dernier chef du saumon, mais je ne dirais pas qu’il était le dernier chef du saumon parce que nous continuons à faire tout ce travail et il se poursuit grâce à la famille Louis. Mais, j’allais à la cérémonie du saumon aux chutes Kettle parce que c’était l’endroit principal, c’était l’endroit vous savez. Maintenant, ils font beaucoup de cérémonies différentes,
[Photos en noir et blanc consécutives montrant des gens assis au bord des chutes Kettle et un pêcheur fier de sa prise]
mais la cérémonie principale était toujours aux chutes Kettle, parce que les chutes Kettle étaient une immense pêcherie dans tout le Nord-Ouest. En fait, c’était une des plus grandes pêcheries au monde.
La quantité de saumon qui passait par là permettait de nourrir des milliers de personnes en fait.
Lors de la cérémonie du saumon, nous prions pour que le saumon remonte et j’y crois, je crois en cette façon de faire. Et pourtant, je me trouverais à pas plus de 40 miles au sud de Teck Cominco, sachant que nous prions pour que les saumons remontent dans une eau empoisonnée. Nous sommes comme le coyote; nous croyons savoir ce qui est le mieux pour tout le monde, pour tout autour de nous, que nous sommes les meilleurs. Mais en réalité, c’est que si vous voulez apprendre à vivre, si vous voulez apprendre à apprécier la vie, vous regardez un saumon. Vous les voyez se battre. Ils se battent tout le temps pour rentrer chez eux.
Qui sommes-nous pour décider qu’ils ne peuvent pas retourner à la maison, qu’ils ne peuvent pas passer à travers, qu’ils ne peuvent pas faire ce qu’ils ont été créés pour faire. Et je ne dis pas que nous ne devrions pas être responsables, nous devrions absolument faire tout en notre pouvoir pour arrêter la pollution qui se produit dans le monde.
Nous devrions faire ce que nous pouvons en tant qu’individus, en tant que communautés, mais nous ne pouvons pas – nous ne sommes pas supérieurs au « timxw » (tout ce qui est sauvage), nous ne sommes pas au-dessus des animaux et ils ont une sagesse qui est plus profonde que la nôtre.