Le pari de la dispersion : une histoire des Ouendats au dix-septième siècle

Établie dans la région allant de la baie Georgienne au nord jusqu’au lac Simcoe à l’est (aussi connue sous le nom de Wendake), la confédération wendate a été florissante pendant deux cents ans. Cependant, à partir du milieu du XVII^e siècle, les attaques contre la société wendate se sont multipliées. La maladie et la guerre se sont abattues sur la collectivité, avec comme point culminant une série d’attaques iroquoises qui ont provoqué la dispersion du peuple wendat en 1649.

Pourtant, les Wendats n’ont pas disparu, contrairement à ce que de nombreux historiens ont pu prétendre . Dans Le pari de la dispersion : une histoire des Ouendats au dix-septième siècle (traduit de l’anglais : Dispersed but Not Destroyed), Kathryn Magee Labelle examine la diaspora wendate dans la foulée des attaques iroquoises. En tournant se concentrant sur la diaspora et ses conséquences, elle approfondit le récit des Wendats du XVII^e siècle. Dans la seconde moitié du siècle, des leaders wendats ont ainsi continué à se présenter aux conseils, aux négociations commerciales et aux entreprises diplomatiques– notamment pour la Grande paix de Montréal en 1701 – s’appuyant sur les pratiques établies de responsabilisation et de consensus. Les femmes ont également continué d’asseoir leur autorité au cours de cette période, en poussant leurs communautés  à établir une continuité culturelle et des lieux de vie. Grâce à de telles tactiques, le pouvoir de la confédération wendate, ainsi que son identité particulière ont été maintenus. Remettant en cause l’histoire jusqu’alors établie de la défaite wendate, ce livre démontre la résilience de ce peuple et écrit une nouvelle page dans l’histoire nord-américaine.

Ce livre, remarquablement bien écrit, saura attirer l’attention des historiens, anthropologues, spécialistes des études autochtones, ainsi que de toute personne intéressée par l’histoire du peuple wendat.