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Découvertes issues des fouilles du Musée d’archéologie de l’Ontario

L’étude archéologique des îles aux Chrétiens, Hope et Beckwith ciblait les zones dotées du meilleur potentiel archéologique afin de localiser le plus de sites possibles. Ces zones comprenaient les terres autour des deux lacs de l’île aux Chrétiens, les plages sablonneuses et toutes les anciennes crêtes de plage surélevées.

Grand fragment de poterie, dans la main d’une personne, avec un tamis au premier plan et une petite fosse en arrière-plan.

Gros fragment de poterie décorée trouvé dans un trou de sondage pratiqué sur l’île aux Chrétiens en 1987 à la recherche de sites additionnels.

 

Dans le cadre de l’inventaire archéologique, des trous de sondage de 50 centimètres ont été réalisés à la pelle à des intervalles de 5 à 10 mètres. Cinq nouveaux sites ont été découverts et tous ont fait l’objet de fouilles limitées.

Au total, 571 sondages d’un mètre carré ont été pratiqués dans les alentours du fort, principalement à l’extérieur des murs de pierres.

Crochet en fer rouillé avec un anneau.

Crochet en fer rouillé bien conservé trouvé dans les années 1980 au cours les fouilles du Musée d’archéologie.

 

En 1987, des tranchées ont également été creusées à l’ouest, au sud et à l’est des murs du fort afin de détecter toute structure adjacente. Des dépôts gorgés d’eau ont empêché l’achèvement de la tranchée sud, mais aucune structure identifiable n’a été trouvée. Des fouilles limitées ont aussi été pratiquées à l’intérieur du fort avec une tranchée exploratoire de deux mètres de large à travers le mur ouest, ce qui a permis de vérifier l’intégrité des fondations à cet endroit. Des vestiges importants de plancher et d’autres éléments en bois ont été trouvés, en cohérence avec les fouilles de Carruthers en 1965. Une tranchée d’un mètre sur cinq a été creusée au centre du fort, où l’on a retrouvé des vestiges organiques et le bord d’une importante dépression, appartenant peut-être à la citerne décrite par les Jésuites et des visiteurs du XIXe siècle.

Le terrain boisé situé à l’ouest du fort n’a, quant à lui, révélé que des indices limités d’occupation. Des fouilles ont également été pratiquées au nord du fort, où un relevé géophysique avait signalé des anomalies souterraines. Outre des perturbations récentes, une cave contenant des artéfacts européens et autochtones a été découverte. Fait intéressant, une double rangée de trous de poteaux a été découverte à environ 26 mètres au nord du fort, ce qui laisse supposer qu’une enceinte était reliée à son extrémité nord.

 Trois captures d’écran d’une vidéo 3D montrant les différentes faces de la bague jésuite.

Trois images tirées d’une modélisation 3D d’une bague jésuite.

 

Voir la modélisation en 3D sur Sketchfab. (Ce lien est externe et pourrait ne pas se conformer aux normes d’accessibilité.)

Ces fouilles ont livré plus de 6 700 artéfacts autochtones et européens, y compris des bagues jésuites, une balle de mousquet et une collection d’objets métalliques.

Photographie et microtomographie aux rayons X dans les tons blanc/gris de la bague « L-coeur » jésuite.

Photographie et microtomodensitogramme d’une bague jésuite L-cœur provenant du site Omand

 

Les cinq nouveaux sites ont également été soumis à des fouilles exploratoires. Dix trous carrés, d’un metre, creusés sur le site Omand ont révélé une fosse à déchets profonde d’au moins 60 centimètres et contenant de nombreux os de poissons et des objets destinés au commerce, y compris une bague « L‑cœur » semblable à celles retrouvées à Sainte-Marie II. Ce site semble avoir été un important poste de pêche utilisé par les Wendats dans la première moitié du XVIIe siècle. Les trous de sondage du site Little Sand ont permis de découvrir un petit poste de pêche situé à 25 mètres environ du rivage actuel. Deux billes de verre, un morceau de laiton ou de cuivre découpé et les fragments de cinq contenants en céramique ont été découverts, ainsi qu’une pointe de flèche bifurquée de l’Archaïque précoce, probablement conservée par les Wendats.

Photographie dans les tons gris d’une hache en fer avec manche calciné, avant son prélèvement.

Hache en fer au manche carbonisé, avant son retrait de terre.

 

Le plus intéressant des sites découverts est celui de la Charité, où des artéfacts tant européens qu’autochtones ont été mis au jour. Le faible nombre d’artéfacts retrouvés permet aux archéologues du Musée de supposer que ce site n’a été occupé que brièvement.