Dernier chapitre : Bruck Mills devient Consoltex
Vente à la Consolidated Textiles Mills, un second souffle
Les négociations en vue de la vente de Bruck Mills à Consolidated Textiles Mills s’achèvent le 19 février 1979. L’ancienne Bruck est alors incorporée à la division canadienne de cette grande compagnie détenue par des actionnaires britanniques, qui possède déjà des usines à Joliette, Saint-Hyacinthe, Montmagny et Alexandria en Ontario. Le groupe change de nom deux ans plus tard pour Consoltex.
Les activités menées par la Bruck, qui avait jusque-là conservé une identité distincte, se fondent alors dans celles de Consoltex. Toutefois, la plupart des employés continuent de dire qu’ils travaillent « à la Bruck », perpétuant leur sentiment d’appartenance à une société disparue.
Renouveau et période de prospérité
La Consoltex entreprend de rationaliser la production de l’usine de Cowansville en informatisant et modernisant l’équipement, mais aussi en réduisant ses effectifs. Les départements du personnel, du génie industriel et du contrôle de la qualité sont tout simplement éliminés. Ces mesures drastiques accompagnées de mécanisation permettent à l’usine de redevenir rentable. Délaissant progressivement le marché de la mode pour les tissus d’ameublement, elle tourne à plein régime pendant plusieurs années. Le nombre d’employés, en revanche, ne cesse de diminuer, passant de 884 du temps de l’acquisition japonaise à 600 en 1978, puis à 475 en 1997.
Fermeture définitive
La concurrence étrangère se fait toujours plus vive dans l’industrie textile. Le secteur connait, des années 1980 aux années 2000 et particulièrement dans les Cantons-de-l’Est, de nombreuses mises à pied et fermetures d’usines. Secouée par plusieurs conflits de travail et des difficultés financières récurrentes, l’usine Consoltex de Cowansville est menacée. La municipalité tente de sauver cet important employeur en accordant un allègement de taxes en 2007, puis une aide directe sous forme de subvention en 2008. Malgré cela, la fabrique, qui n’emploie plus que 94 travailleurs, ferme définitivement ses portes le 17 décembre 2010.