L’usine qui a sauvé la ville

Kenwood Mills est suffisamment bien établie pour éviter de devoir fermer ses portes suite au krach économique à l’origine de la Grande Dépression. L’entreprise réussit non seulement à surmonter les mois les plus difficiles, mais en décembre 1929, ses profits augmentent.

Kenwood Mills est un lieu de travail diversifié. Les hommes sont employés pour les travaux physiques, et les femmes effectuent les tâches administratives, le tissage et l’assemblage et l’inspection finale des produits. En 1933, le personnel est composé d’environ trente pour cent de femmes.

Photo du personnel de Kenwood Mills, 1933.

Tous les employeurs d’Arnprior n’ont pas la même chance. L’exploitation forestière de la famille McLachlin, en affaires depuis 1853, est déjà en déclin dans les années 1920. Bien que l’entreprise continue d’embaucher du personnel alors que le marché du bois est en déclin, de nombreux employés se dirigent vers Kenwood Mills, affirmant qu’ils n’ont pas un « boulot stable ». Avant l’effondrement du marché en 1929, McLachlin Bros. ferme ses scieries, mettant des centaines d’hommes au chômage.

Demande d’emploi de Harold McGregor.

L’usine Kenwood Mills est reconnue comme étant l’employeur qui a sauvé la ville de la pauvreté. Bien que l’entreprise ne semble pas embaucher beaucoup d’employés licenciés des frères McLachlin ou d’autres entreprises locales, elle est certainement en mesure de fournir une source de revenu stable et fiable aux cent soixante-cinq personnes qui y travaillent (Arnprior Chronicle, 13 décembre, 1929).

Paie de la semaine du 25 au 30 décembre 1933.

Kenwood Mills embauche des entrepreneurs locaux (dont M. Sullivan and Sons) tout au long des dix années de difficultés économiques, pour rénover et agrandir le bâtiment. En 1929, la taille de l’usine est agrandie à 110 000 pieds carrés. Les travaux de construction fournissent des emplois, pour la plupart occasionnels, mais permettant aux employés de subvenir aux besoins de leur famille.