L’Arnprior Felt Company
À l’aube de la Première Guerre mondiale, l’Arnprior Felt Company (entreprise de feutre d’Arnprior), située à Galetta en Ontario, connaît un tel succès qu’elle manque d’espace dans le bâtiment où elle produit son feutre de papeterie. Au début du XXe siècle, les journaux sont la seule source fiable d’information locale et internationale. Le déclenchement de la guerre crée une énorme demande d’information par le biais des journaux. Cela signifie que la demande de feutre, utilisé pour fabriquer le papier journal brut, augmente de façon exponentielle.
James Griffith, né à Lachute, Québec, est le directeur de l’entreprise de feutre. Il demande à la Chambre de commerce d’Arnprior en mars 1914 un prêt de 10 000 $ et une exonération fiscale pour déménager son entreprise dans leur ville. Il promet en retour de démolir et de reconstruire la Shirt Factory (usine de chemises), une propriété abandonnée sur la rue Edward à Arnprior dont le conseil municipal tente de se débarrasser depuis un certain temps à la suite d’un incendie en 1907.
La Shirt Factory (usine de chemises), vers 1905.
La proposition de Griffith est acceptée. En août 1914, un contrat pour la construction d’un bâtiment en brique de trois étages à être complété d’ici le mois d’octobre de la même année est assigné à Stafford R. Rudd, un entrepreneur local (et maire d’Arnprior de 1930 à 1931, puis en 1948). Trente habitants de la ville sont embauchés pour y travailler. La compagnie est alors constituée en société aux noms de James Griffith, Mort Sullivan Jr. et J. Cunningham.
Appel d’offres de l’Arnprior Felt Company pour la production de trois cents couvertures par semaine pour le ministère de la Milice et de la Défense, 14 juillet 1915.
Au début de la Première Guerre mondiale, Griffith voit ses affaires entravées par la saisie de matières premières de production par le gouvernement, en particulier la laine de mouton de la Nouvelle-Zélande, pour soutenir l’effort de guerre.
Il continue d’accepter des contrats pour fournir aux papetiers le feutre nécessaire à la production dans l’espoir qu’une fois le bâtiment terminé, il sera largement en mesure d’augmenter la capacité de production de sa compagnie.
Malheureusement, l’Arnprior Felt Company, qui a également lancé des appels d’offres et reçu des contrats pour produire un millier de couvertures avec le ministère de la Milice et de la Défense à plusieurs reprises en 1915, est liquidée à la fin de 1916.
Liquidation de l’Arnprior Felt Company, 1916.