Poème inspiré de la grande tempête de 1913
Date: 20e siècle
Crédits: Musée du comté de Huron
« Du neuvième jour de novembre dernier
Nous nous rappellerons longtemps
Les pertes de la tempête en ce jour
Ne pourraient être relatées en chanson.
En ce matin de novembre,
Vent, grésil et neige
Se sont intensifiés jusqu’en après-midi
Cette tempête était violente, je le sais.
Non seulement sur le lac Huron
Mais sur le lac Érié, le lac Sainte-Claire
Et le lac Supérieur
Tous ont été frappés.
De leur perte nous nous souviendrons
Mais qui pourrait compter ces pertes?
Deux cent soixante-dix marins
Et trente bateaux disparus.
Le cargo le plus puissant du lac
N’atteindra jamais le rivage.
Le marin le plus brave
Ne reverra plus ses amis.
Bateaux et vestes de sauvetage
En ce jour ont été vains.
Ils n’ont pu aider en cette nuit de tempête
Car ils ne pouvaient résister aux rafales.
Certains ont misé sur les gilets de sauvetage
Mais tous les marins le savent,
Mieux vaut se noyer immédiatement
Que de périr dans le froid.
Et après cette nuit mouvementée,
Pendant une semaine entière et même plus,
Les corps de plusieurs marins ont été retrouvés
Partout sur les rives du lac Huron.
Sur l’un d’eux une lettre
De sa mère au loin,
Lui disant « Pour le Nouvel An, tu seras de retour
J’aimerais tant te revoir à Noël » »