Un manque flagrant de communication
Au cours de l’enquête, des témoins de l’Observatoire météorologique fédéral de Toronto furent interrogés. L’organisme avait été critiqué sur la façon dont il avait communiqué les prévisions météorologiques. À l’époque, l’observatoire météorologique émettait deux bulletins quotidiens, sauf le dimanche.
L’enquête souligna qu’il serait utile d’émettre des bulletins sur une base plus fréquente. On avança également l’hypothèse selon laquelle ces lacunes en matière de prévision et de communication expliquaient peut-être pourquoi tant de bateaux s’étaient retrouvés sur les lacs au moment de la tempête. Le rapport indique : « Dans son témoignage, le représentant de l’observatoire météorologique indique qu’à 22 h 30 le samedi 8 novembre, son service savait parfaitement qu’une tempête de force inhabituelle s’apprêtait à s’abattre sur le lac Huron de façon quasi immédiate, mais qu’aucun avis n’avait été émis à ce sujet puisqu’on se fiait sur les signaux de tempête qui avaient été installés la veille et qui étaient toujours en place.
Il est probable que si les renseignements que détenait l’observatoire météorologique le 8 novembre à 22 h 30 avaient été communiqués par téléphone (ou au moyen d’une communication sans fil, si celle-ci avait été disponible à ce moment-là), certains des navires ne se seraient pas aventurés sur le lac alors que la tempête était imminente. »