Le baromètre, l’outil des marins
L’enquête révéla que de nombreux capitaines se fiaient davantage à leurs instruments qu’aux bulletins et alertes météorologiques. On blâma les marins et capitaines qui s’étaient aventurés sur les lacs au moment de la tempête. Toutefois, de nombreux marins déclarèrent lors de l’enquête que le système d’avertissement en place n’était pas fiable et qu’il n’indiquait pas à quel moment la tempête allait frapper. Si leur baromètre demeurait stable ou montait, cela signifiait que le beau temps se poursuivrait. Au contraire, si celui-ci descendait, on pouvait s’attendre à une tempête. Selon certaines personnes, les capitaines posaient leur casquette sur leur baromètre afin de mieux pouvoir l’ignorer.
Lors de la grande tempête, le baromètre se mit à monter à un certain moment. La tempête connut également une accalmie, ce qui fit croire à de nombreux capitaines que le pire était passé et qu’ils seraient en mesure d’atteindre leur prochain port.
Personne n’aurait pu prédire à quel point la tempête allait être désastreuse. De nombreux navires se retrouvèrent prisonniers de ce que l’on allait par la suite appeler l’« ouragan blanc », en raison : du faux espoir suscité par l’accalmie de la tempête, de la hausse du baromètre pendant un bref moment, de l’absence d’avertissements de tempête fiables et du manque de compréhension des phénomènes météorologiques.