A.C. Leighton : Employé du chemin de fer Canadien Pacifique
« Dans ce décor grandiose, aux couleurs d’une pureté et d’une beauté indescriptibles, les sujet ne manquaient pas : ils apparaissaient sous tous les angles ». — A.C. Leighton
Son ascension dans la communauté artistique anglaise ne s’arrête pas là. Très vite, les œuvres d’A.C. attirent l’attention du Chemin de fer Canadien Pacifique (CP). Lorsqu’il travaillait comme artiste commercial à Londres, il avait construit des maquettes et des dioramas pour diverses campagnes publicitaires. C’est en 1924 qu’un de ces projets scelle le destin d’A.C. Sa maquette du port de Liverpool impressionne les représentants du CP. La compagnie l’engage bientôt pour se rendre au Canada en tant qu’artiste commercial.
Le CP engage A.C. pour peindre et concevoir du matériel promotionnel destiné à faire connaître les voyages, l’immigration et le trafic de marchandises vers le Canada. Rémunéré par la traversée de l’Atlantique, A.C. arrive au Canada en août 1925. Pour l’assister dans son travail, le CP fournit à A.C. des laissez-passer ferroviaires et le logement, ce qui lui permet de sillonner notre pays. En route vers l’Ouest, il peint des scènes de villes canadiennes et de paysages sauvages; Il est convenu que le CP a droit de premier regard et de premier refus sur ses œuvres. Le CP acquiert un certain nombre de ses tableaux, qui seront utilisés pour la publicité internationale.
Cette première visite au Canada a un effet majeur sur A.C. Même si elle n’a duré que quelques mois, il tombe rapidement amoureux des Rocheuses canadiennes. Comme beaucoup d’autres, il est impressionné par les paysages de l’Ouest canadien.
Au cours de trois voyages au Canada avec le CP, Leighton peint des dizaines de paysages. Durant un de ces voyages, il est dans le train lorsqu’il aperçoit une vue qu’il doit absolument peindre. Toujours prêt à se sacrifier pour son métier, A.C. saute du train en marche. Il se blesse aux deux mains en tombant mais cela ne l’empêche pas de capter la vue. Il sillonnera le pays d’un océan à l’autre, mais la vie d’employé du CP n’est pas pour lui. En 1929, il démissionne pour tenter sa chance à Calgary, en Alberta.