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Les machines à papier, ces géantes mécaniques

Photographie noir et blanc représentant un groupe d’hommes se tenant près d’une machine à papier. En arrière-plan, on aperçoit une autre machine, à gauche, et l’intérieur de l’usine.

Machine numéro 1 et machine numéro 2, à l’usine de Saint-Jérôme.

 

Les machines à papier sont au cœur de la production des deux usines de la Compagnie Rolland. Ce sont grâce à elles que la pâte de chiffons, produit de base de la plupart des papiers, prend la forme et la consistance d’une feuille. Au début, la machinerie était alimentée par la force motrice de l’eau de la rivière du Nord. La machine numéro 1 est installée en 1883 à Saint-Jérôme et c’est par elle que les premières feuilles du Superfine Linen Record sont fabriquées.

Pour répondre à l’augmentation de la demande en papier fin et d’étendre sa gamme de produits, l’entreprise installe d’autres équipements, de plus en plus performants. L’usine de Saint-Jérôme a longtemps fonctionné avec quatre machines (la 1, la 2, la 5 et la 6) alors que celle de Mont-Rolland n’en comptait que deux (la 3 et la 4).

Illustration couleur d’une machine à papier et de ses différentes sections. Sous chaque étape se trouve un court texte expliquant le fonctionnement et les améliorations apportées à la machine.

Description des étapes de fabrication du papier de la machine numéro 8, après ses améliorations.

 

Les machines numéro 7 et 8 sont installées à l’usine de Saint-Jérôme à partir de 1957, ce qui entraîne l’arrêt des deux premières, devenues désuètes. À son époque, la 8 était la machine à papier la plus grande et moderne au Canada; elle a d’ailleurs coûté un investissement de 7,5 millions de dollars. À elle seule, en une semaine, elle peut fabriquer assez de papier pour faire une route de 14 pieds de large reliant Vancouver à Halifax. La production journalière des machines de l’usine de Saint-Jérôme s’établit à 200 000 livres de papier, soit l’équivalent de 5 wagons de marchandises.

Affiche en noir et blanc illustrant une cigarette allumée, accompagnée d’un texte d’informations sur les produits de la compagnie.

Affiche publicitaire de la Compagnie Rolland de 1966

Afin de suivre l’évolution des technologies, les machines ont pu être adaptées pour fabriquer de nouveaux produits. Outre les papiers fins, la compagnie vend différents papiers spécialisés : papier bible, papier pour la photocopie et l’impression (connu sous les noms de gammes Bond et Offset). Du papier pour les bouts filtres à cigarette a longtemps été produit sur la machine numéro 6.

 

Gravure couleur représentant la salle de séchage artisanal. On y voit un ouvrier en train de suspendre des feuilles sur des tiges.

Salle de séchage des feuilles.

Par ailleurs, les machines sont devenues de plus en plus efficaces. Certaines étapes de production, comme le séchage qui se faisait autrefois de façon artisanale en suspendant les feuilles à des perches de bois, sont maintenant entièrement mécanisées.