Frank et Ann Murphy racontent les mummers
Photo gracieuseté de Frank et Ann Murphy
Frank : Voilà comment on devait s’accoutrer pour quelques verres. On se déguisait pour faire les mummers. On allait chez certaines personnes, et 9 fois sur 10, elles avaient une bouteille de côté pour l’occasion. On y allait quel que soit le nombre de mummers. Il y en avait toujours un qui jouait de l’accordéon. Et s’il y en avait 5 ou 6 qui se présentaient, la première chose que les gens faisaient, c’est d’essayer d’identifier de qui il s’agissait. Au bout d’un moment, ils avaient tout deviné et on retirait la serviette, le débarbouilloir, le couvre-lit ou la taie d’oreiller qu’on avait sur la tête. Et ils sortaient la bouteille et on refaisait la même chose dans la maison suivante.
Ann : Quand on était jeunes, tous les soirs de la saison des fêtes, on allait faire les mummers. Tout le monde se déguisait et faisait la tournée à chaque soir, les jeunes. Tous les jeunes, on allait faire la tournée des mummers à chaque soir.
Intervieweuse : Maintenant, il n’y a plus rien…
Ann : On ne laisserait même pas entrer un mummer aujourd’hui.
Intervieweuse : Il faudrait montrer son visage tout de suite et ce n’est pas possible.
Ann : C’est ce qu’on préférait à, Noël, faire les mummers.
Intervieweuse : Et c’était tous les soirs.
Ann : Tous les soirs, les douze soirs des fêtes, on se déguisait et on allait faire les mummers. Ici, il y avait des gens qui chantaient, n’importe qui, l’homme ou la femme, ils chantaient.
Intervieweuse : Ils n’avaient pas besoin de musique…
Ann : Non, non.
Intervieweuse : Ils se contentaient de chanter pour que les gens puissent danser.
Ann : Exactement.
Frank : Neuf fois sur dix, la plupart des maisons où on allait, les gens qui ne faisaient pas les mummers, ils faisaient la fête. Les adultes.