Le cadeau très spécial de Marion
Photo gracieuseté de Marion Barnes
Marion : La plus belle chose que j’aie eue à Noël est arrivée par accident. Je regardais les catalogues, les catalogues Eaton et je voulais les petits livres dorés que j’aimais bien lire encore à l’époque. Je suppose que maman les a commandés mais vous savez la façon qu’ils avaient de remplacer les articles qu’ils n’avaient plus en stock. Alors, le matin de Noël, quand j’ai ouvert mon cadeau, j’ai trouvé une maison, une barrière, sur la barrière, il y avait un renard et un canard, d’un côté deux autres animaux, sur le toit de la maison, un singe, et un ours à la porte. Il y avait deux fenêtres et encore deux autres et avec un fusil à fléchettes, on pouvait tirer dessus. On gagnait des points si on les touchait. Cette année-là, on s’est vraiment bien amusés à Noël à la maison et, comme il se doit, Howard Cheeseman est venu avec Elizabeth et il a descendu les boules de l’arbre de Noël et tout. Il n’était pas très bon tireur.
Elizabeth : Et pas que ça, maman avait eu une nouvelle théière et je crois que Rose Gaulton a tiré dessus et l’a manquée, et elle a retiré la théière de la cuisinière.
Marion : Ils ont presque tout cassé. J’avais eu ce cadeau par accident et je n’étais même pas un garçon et les plus grands, qui avaient 7 ou 8 ans de plus que moi, ils jouaient tous avec. Et vous savez, je l’ai toujours.
Elizabeth : Je crois que c’est une des rares choses qu’on pouvait recevoir à Noël à l’époque qui ressemble vraiment à un jeu. Si on avait une poupée, il fallait inventer le jeu soi-même. Ou si on avait un camion, pareil ou un bateau ou des choses comme ça. Mais avec ce jouet, on gagnait tant de points chaque fois qu’on touchait un animal aux fenêtres.
Marion : Ceux qui étaient sur la barrière ne rapportaient pas autant parce qu’ils étaient plus faciles à atteindre.