Mary Power et Mme Ann parlent des soirées dansantes
Photo gracieuseté de Mary Power et Mme Ann Whiffen
Mary Power et Mme Ann parlent des soirées dansantes
Mme Ann : C’était le bon temps.
Mary : Quand on allait danser autrefois, il n’y avait rien que l’accordéon. Je ne me rappelle pas bien mais j’ai entendu les gens en parler, comment, un soir, oncle Charl a détruit trois accordéons. À la fin de la soirée, ils n’avaient plus d’accordéon à Rushoon, ils ont dû aller à Baine Harbour pour y emprunter un accordéon.
Intervieweuse : Pour la fois suivante.
Mary : Non pour ce soir-là, pour finir le bal.
Mm Ann : On allait danser, et je n’étais pas mariée ou tout ça à l’époque, et quand on quittait la piste de danse, on allait directement à la messe. Et puis les hommes, pauvre vieux Jim Lake, il était le mauvais garçon, et oncle Jose, ils essayaient de vous soulever du sol pendant la danse carrée. Mon dieu! Mais ils n’ont pas pu me soulever. Ils n’ont pas réussi.
Mary : Oncle Charl, quand il déployait son accordéon, il l’étirait tellement qu’il finissait par le déchirer.
Mme Ann : C’était le bon temps!
Mary : Il s’asseyait près du poêle, tu te rappelles, la grosse marmite et le chose rouge… surtout l’hiver. Parce que le poêle, je me rappelle, dans l’ancienne école, le poêle était juste à l’entrée si bien que la porte restait ouverte presque toute la nuit, il y avait un feu d’enfer et oncle Charl était assis près du poêle et jouait de l’accordéon.
Mme Ann : Mon dieu, c’était le bon temps!
Intervieweuse : Et vous rentriez bien tard, n’est-ce pas?
Mary : Cinq heures, six heures du matin.
Mme Ann : On quittait la salle des fêtes pour aller directement à l’église. L’ancienne salle des fêtes était juste à côté de l’église alors on quittait le bal pour aller directement à la messe, le prêtre était là pour dire la messe.
Mary : Le prêtre venait d’Oderin parce qu’à cette époque, les prêtres venaient généralement quand ils savaient qu’il y avait un événement. Surtout, les fêtes en plein air et les mariages, et même quelquefois les soirées de la Saint Patrick; le prêtre était là et il participait à pratiquement tout avant de dire la messe et de rentrer à Oderin. Et les gens quittaient la salle des fêtes et certains devaient s’endormir à l’église pendant la messe.
Mme Ann : C’était bien sympathique de parler de tout ça.
Intervieweuse : Une époque fascinante.