Passer au contenu principal

Les tournants de la vie

Des femmes font semblant de nourrir un bébé lors d’une fête prénatale

Jeu lors d’une fête prénatale

 

Les tournants de la vie ou, comme les appelle Mary Walsh dans son spectacle: « Hatching, Matching and Dispatching » (éclosion, rencontre et expédition), sont tous associés à des coutumes spécifiques. Mais à l’époque, la naissance et la mort étaient surtout associées à des coutumes religieuses et contrôlées par les règles des églises. De nombreuses femmes racontent qu’elles ne choisissaient pas le prénom de leur enfant elles-mêmes et qu’elles n’étaient même pas présentes au baptême, non parce qu’elles étaient trop faibles mais parce que les règles de l’église le leur interdisaient. Lorsqu’il y avait un décès dans une famille, on fermait les volets, on portait du noir pendant toute une année et on veillait le corps pendant trois jours et trois nuits avant l’enterrement. On ne célébrait pas la vie du défunt, on ne prononçait pas d’eulogie et il y avait peu de photos.

C’était tout autre chose pour les mariages. Même s’ils n’étaient pas aussi commerciaux qu’aujourd’hui, ils étaient liés à l’économie et au succès de la pêche. Il n’était pas rare qu’un jeune homme dise à sa fiancée : « Qu’il y ait ou non du poisson, on se mariera à l’automne ». Et avec ou sans poisson, le mariage avait lieu parce que c’était un événement communautaire.

Intérieur de l’église d’Oderin, en 1952; l’autel est décoré pour Noël

L’église d’Oderin

Les mariages à venir étaient annoncés non par des cartes disant                « Notez la date! » mais par la lecture des bans à l’église, puisque tous les mariages étaient célébrés à l’église. Les bans devaient être lus pendant les trois semaines qui précédaient le mariage. Grace Lockyer raconte qu’une fois, les choses ne se sont pas passées ainsi…

Écoutez Grace Lockyer, avec transcription

Une femme âgée montre fièrement sa robe de mariée en satin blanc

Alice Drake montre sa robe de mariée

Les mariages étaient l’occasion de mettre en valeur le talent des gens du coin. La jeune mariée se rendait chez une femme de la communauté qui préparerait et décorerait le gâteau de mariage, la couturière faisait les robes de mariée, le futur marié ou l’un de ses amis construisait le socle pour le gâteau. Les robes de mariée et les anneaux servaient souvent à plusieurs générations mais quand on avait les moyens, on commandait ces précieux articles à la ville.