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L’effort de guerre à London, ON

Photo d’un grand groupe de soldats, tous des hommes, en premier plan. Des tentes, des chevaux et un bâtiment à l’arrière-plan.

33ème Bataillon d’infanterie canadienne à London, ON
1915. Photographie Sépia par Rembrandt Studios, Winnipeg. MRCR2016.038.019 (détail).

Le parc Victoria avait précédemment servi de terrain militaire : une garnison britannique y avait été cantonnée jusqu’à 1867. La milice de London, le 7ème Régiment de fusiliers, était formée de civils qui avaient reçu l’entrainement militaire et servaient de réserve depuis 1860. Les hommes recevaient l’entrainement pendant le printemps, l’été et l’automne; mais ils prenaient aussi part à des revues, à des concours et à des banquets. Ils étaient basés à l’armurerie de London, laquelle abritait aussi l’unité de milice montée de la ville, le 1er Régiment de cavalerie « Hussards ». L’engagement militaire de London continua lorsque, en 1887, le Corps d’école d’infanterie (qui fut la première force permanente canadienne), déménagea dans son nouveau siège de Carling Heights (renomé Wolseley Barracks en 1894). En 1901, l’unité devint le Royal Canadian Regiment (RCR) et une de ses dix compagnies fut cantonnée à London en permanence. Pendant les premières années du XXème siècle, le Régiment assura l’entraînement régulier non seulement de ses propres soldats, mais surtout des unités de la milice. L’entraînement estival continua jusqu’au mois d’août 1914, lorsque les soldats en ville commencèrent à se préparer pour la Première Guerre mondiale.

Un défilé militaire dans la rue d'une ville. À la tête du défilé il ya une calèche à 2 chevaux, les soldats en 2 rangés, marchent. La foule regarde du trottoir.

Le RCR lors d’un défilé
Environ 1910. AFC 341-20, Collection du Hines Studio, AFC 341-S18-I6, ARCC.

Comme bien d’autres ville canadiennes, London ON réagit à la nouvelle de la guerre avec beaucoup d’enthousiasme et élan patriotique. Des queues d’hommes désireux de s’enrôler se formèrent dans les rues, tandis que les femmes et les enfants levaient des fonds et les usines commençaient à produire des munitions. Cet enthousiasme initial diminua aussitôt que les coûts exorbitants en termes d’argent, d’hommes et de ravitaillement commencèrent à affecter tout le monde sur le front intérieur.

 

Photographie d'une file d'attente formée des hommes habillés en tenue de civil, certains ont des valises sur terre. On peut voir un soldat tenant un morceu de papier et des tentes blancs.

Hommes faisant la queue pour s’enrôler dans le Corps expéditionnaire canadien
Environ 1915, caserne Wolseley, London, ON. AFC 341. Collection du Hines Studio. S10-I3. ARCC. Consulté le 27 mars 2017.

Après la déclaration de guerre britannique en août 1914, le pays fut divisé en treize bureaux d’enrôlement, responsables du recrutement et du ravitaillement, y compris la literie et les uniformes. La Caserne Wolseley devint le quartier général du district militaire no 1, un centre d’enrôlement dans lequel les hommes pouvaient s’enrôler dans le Corps expéditionnaire canadien (CEC) pour aller au combat outre-mer. Plusieurs unités, telles que le 33ème et le 18ème bataillons d’infanterie canadienne, furent levés ici, sans mentionner le 142ème bataillon d’infanterie canadienne – le seul entièrement formé de Londoniens. Selon la London Free Press, plus de 48 000 soldats furent levés à London et reçurent l’entraînement militaire sur les terrains autour de la Caserne Wolseley. Les exercices de tir avaient lieu au Champ de tir de Coves sur le chemin Springbank.

L’Université Western fut aussi essentielle tant pour le recrutement que pour le soutien médical. En avril 1916, le Bureau de la Guerre informa l’université qu’il aurait accepté un hôpital militaire fixe, après avoir refusé une offre similaire en 1914. L’hôpital militaire fixe no 10 fut alors créé : il comprenait 400 lits, 14 officiers, 27 infirmières et 118 autres gradés. Au mois d’août la même année, les membres de l’hôpital et les soldats du 142ème bataillon saluèrent avec enthousiasme le départ pour l’Angleterre du personnel de l’Hôpital militaire fixe.

 

Photo d’un grand groupe de soldats, tous des hommes, assis et debout. Trois tambours en avant-plan et des détails de bâtiments à l’arrière.

Corps médical de l’armée canadienne, Centre de formation no. 1
1918. Photographie sépia par Panoramic Camera, London, ON. MRCR 2016.038.056.