Le dernier poste de garde

Livret
Esquisse sur la Gaspésie, 1884
Langelier, Jean-Christophe
Lévis
Collection Les Amis des Jardins de Métis
Sainte-Anne-des-Monts a été pendant des décennies le dernier poste de garde sur le versant nord de la péninsule gaspésienne. C’est littéralement là que la route se terminait. Il y avait seulement un sentier pédestre qui reliait le reste de la péninsule.
Située sur un banc de sable à l’embouchure de la rivière Sainte-Anne, la ville était le point de départ idéal pour aller dans les montagnes de l’arrière-pays. Déjà dans sa brochure de 1884, Esquisse sur la Gaspésie, Jean Chrysostome Langelier faisait la promotion des attractions spéciales de Sainte-Anne-des-Monts.
Un poste agréable et salubre, offrant pour les mois d’été une retraite confortable à un valétudinaire qui aurait conservé assez de santé pour aller respirer l’air pur et frais en se livrant aux amusements de la pêche et de la chasse. À cette époque, les bords de la mer sont couverts de bandes de gibiers noirs ; au printemps et à l’automne, les canards et les outardes abondent ; outre cela, dans les bois voisins des habitations, l’on trouve en tout temps des perdrix et des porcs-épics .