La baignade
Photographie
Carleton, Baie-des-Chaleurs, vers 1897
Anonyme
MP-1981.56
Musée McCord
Au XIXe siècle, l’une des principales raisons pour voyager de Montréal vers l’est était de « prendre les eaux ». Les médecins prescrivaient la baignade dans la mer en guise de remontant ou de remède à de nombreux maux. On pensait que l’eau froide apaisait l’âme et libérait l’esprit des mauvaises pensées. Pas étonnant, le choc était parfois presque suffisant pour faire arrêter le cœur de battre!
Les stations balnéaires de Brighton et de la Normandie sont devenues des destinations de vacances prisées à la fin de l’ère victorienne. Le Québec n’a pas échappé à cette tendance — même si les plages étaient rares et les eaux peu attrayantes.
Le Saint-Laurent n’a jamais été le paradis de la baignade. La température de l’eau n’atteint que 10°C en juillet et en août. La baignade est pour les courageux et la natation pour les plus aventureux. L’ouverture des bains publics à Montréal dans les années 1880, et les cours offerts par la Royal Life Saving Society, ont permis à des générations de Québécois d’apprendre à nager.
Sur certaines plages de la Baie-des-Chaleurs, les bas-fonds permettent à l’eau de se réchauffer juste assez pendant l’été pour rendre la baignade possible et même agréable.