L’entretien des routes
Carte postale
Rochers glissants au Mont-Saint-Louis, Boul. Perron, Gaspe, P.Q.
H. V. Henderson
Collection Les Amis des Jardins de Métis
Dès que les automobiles ont commencé à circuler, les routes sont devenues un véritable cauchemar.
Les routes nécessitent de l’entretien. Les municipalités ont demandé l’aide du gouvernement pour entretenir les nouvelles routes, utilisées autant par les touristes que par les résidents, mais les fonds étaient peu abondants.
L’une des conséquences inattendues du nouveau réseau routier a été de traiter les réclamations des automobilistes. Les municipalités ont été inondées de demandes de conducteurs qui requéraient une indemnisation pour les dommages causés à leurs voitures. Et les dégâts étaient toujours occasionnés par le mauvais entretien des routes et jamais par le conducteur !
Prenons le cas de Ste-Flavie, le premier village de la Gaspésie. L’histoire de la paroisse raconte :
« Dès que les automobiles ont commencé à circuler, les routes sont devenues un véritable cauchemar. À chaque réunion du conseil, le secrétaire lisait une demande d’indemnisation d’un visiteur pour les dommages causés à son véhicule. »
Pour faire face à ces litiges souvent sans fin, les villes ont dû recruter des inspecteurs routiers pour documenter l’état des routes avant l’arrivée des touristes au printemps. Cette initiative a permis de départager les vraies demandes d’indemnisation des fausses.
Les routes et leur entretien monopolisent encore passablement de temps lors des réunions des conseils municipaux, et accaparent une bonne partie du budget annuel d’une ville, puisque le système d’assurance non responsable signifie que ce n’est jamais la faute du conducteur.