Les Premières Nations de la Gaspésie
Épreuve à la gélatine argentique
En bordure de la route, dans la réserve amérindienne, un kiosque d’objets de vannerie offerts en vente aux touristes, Maria, 1950
Moser, Lida
33,9 x 26,7 cm
Musée nationale des beaux-arts de Québec
Don de François and Didier Morelli
2017.315
© Succession Lida Moser
Crédit photo : MNBAQ, Idra Labrie
Les premiers touristes se sont émerveillés devant la capacité unique des peuples des Premières Nations à construire des canots et à les manœuvrer sur les nombreuses rivières de la région. Ils étaient des guides essentiels pour ceux qui souhaitaient traverser la Gaspésie avant l’aménagement des routes. Ils ont accompagné la première génération de voyageurs venus dans la région pour chasser dans les forêts ou pêcher dans les rivières et les lacs.
Les communautés des Premières Nations de la Gaspésie ont joué un rôle de premier plan dans le développement du tourisme. Dans le guide publié en 1929 pour accueillir les visiteurs, les communautés autochtones sont à peine mentionnées. Elles sont décrites comme offrant aux touristes la possibilité de pêcher l’anguille à l’Anse-Ste-Hélène. À Maria, les visiteurs sont invités à rechercher des habitants de la réserve (qualifiés de « braves » et de « squaws ») « cultivant leurs champs » ou « s’occupant de leurs tâches quotidiennes près de leur petite maison bien rangée ». Dans les guides ultérieurs, les communautés autochtones ont été totalement mises de côté.
Même si dans les guides on ne retrouvait aucune information sur les communautés autochtones, les visiteurs s’arrêtaient souvent pour acheter des paniers et d’autres marchandises dans les kiosques au bord des routes, où les produits uniques fabriqués par les Premières Nations étaient disponibles.