Construire un réseau routier pour favoriser le tourisme
Un homme vaut ce que vaut sa circulation artérielle.
T.-J. Bertrand, ingénieur du district de Gaspé, 1919
Les routes sont conçues par des ingénieurs et financées par le gouvernement. Et rarement sans qu’aucune pression politique ne soit exercée ! La Gaspésie a dû se battre pour avoir des routes. Les maires et les députés ont harcelé le gouvernement pour qu’il en construise afin de relier les villages côtiers.

La construction des routes était essentielle pour sortir les communautés côtières de leur isolement.
À l’époque, le réseau routier nécessitait des travaux urgents; voilà pourquoi l’amélioration des routes, des ponts et des ponceaux s’imposait. Dans les années 1920, les infrastructures du siècle précédent ne convenaient plus et devaient mieux répondre à l’augmentation de la circulation automobile naissante.

Le vieux pont de bois de la rivière Métis était sur le point d’être remplacé lorsque cette photo a été prise par Robert W. Reford dans les années 1920.
La construction de la route côtière autour de la Gaspésie fut une initiative majeure du ministère de la Voirie du Québec. Le projet a été promu par l’énergique ministre, Joseph-Léonide Perron, et soutenu par le gouvernement libéral, qui considérait l’autoroute comme un outil de développement économique et une opportunité de profiter de la marée montante de touristes en quête de régions à explorer.

La brochure Quebec, The Good Roads Province de 1933 faisait la promotion du Québec en tant que destination de choix pour les automobilistes des États-Unis.
Le gouvernement entreprit de reconstruire la route en direction est, entre Rimouski et Sainte-Anne-des-Monts, en 1925. La construction de la route, de Sainte-Anne-des-Monts à Matapédia, fut achevée en 1928. Le dernier tronçon, celui reliant Sainte-Anne-des-Monts à Gaspé, a été achevé juste à temps pour l’inauguration officielle en juillet 1929.