Entretenir le boulevard contre vents et marées
La route de la Gaspésie se déroule devant nous comme un long tapis à travers un décor de paysages sauvages. À peine construite, il fallait déjà la réparer et refaire certains tronçons. Son entretien exigeait une vigilance constante et des investissements publics importants.
À l’époque, la construction d’une route aussi longue et tellement rapprochée du fleuve (dans cette région, on dit « la mer ») posait d’énormes problèmes d’ingénierie. Aujourd’hui encore, les grandes marées causent des soucis aux élus et aux ingénieurs, tant sur le versant nord de la péninsule qu’autour de Percé.
Traversant de nombreux ruisseaux et rivières qui se jettent dans le golfe Saint-Laurent, la chaussée a maintes fois subi des catastrophes naturelles qui ont nécessité des travaux d’urgence par des équipes d’entretien des routes.
Avec l’expansion du réseau routier, le ministère de la Voirie est devenu l’un des plus importants et fut souvent l’objet de critiques. Les gouvernements successifs ont vite compris que le fait de répondre aux critiques constituait un bon moyen de gagner des votes. Les routes ont souvent été améliorées plus rapidement dans les comtés ayant « bien voté » et les équipes chargées de l’entretien routier étaient toujours plus présentes sur le terrain à l’approche d’une élection.