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La Matapédia

La vallée de la rivière Matapédia peut à juste titre revendiquer le titre de « royaume du saumon atlantique ». D’autres rivières auraient bien aimé prétendre au même titre, mais sans succès. La Matapédia est synonyme de pêche sportive depuis les années 1850, alors qu’elle était devenue le terrain de jeu des gens fortunés s’adonnant joyeusement aux excitantes parties de pêche.

Page couverture du dépliant du Restigouche Hotel dans la Vallée de la Matapédia. Sur le dépliant on retrouve une photographie dans un cadre ovale de l’hôtel, un bâtiment carré en brique rouge de quatre étages et une photographie de la rencontre de la rivière Restigouche et Matapédia. On y présente également les principales activités soit la pêche au saumon, la chasse à l’orignal et au chevreuil et le pêche à la truite.

« C’est le pays du saumon », pouvait-on lire dans la brochure de l’Hôtel Restigouche, qui soulignait également son emplacement exceptionnel au croisement des rivières Restigouche et Matapédia.

 

Pendant longtemps, la rivière a été le paradis privé de quelques privilégiés. Leurs exploits sur la rivière saumonneuse ont été partagés à travers le monde et leurs luxueux camps de pêche ont fait l’envie de bien des gens. Mais attention au voyageur qui a essayé de pêcher dans une fosse identifiée « privée ». Ouvrir l’accès à cette rivière à saumon, et aux autres rivières de la région, a soulevé un débat qui a fait rage pendant des décennies avant que des mesures ne soient finalement prises dans les années 1970.

Photographie noir et blanc prise en bordure de la route 132 dans le village de Routhierville dans situé dans la Vallée de la Matapédia. La route traverse un paysage de forêt et de montagnes. Du côté droit de la photographie, un club de pêche a été construit au sommet d’une butte. Sur le bord de la route un insigne indique le Cold Spring Camp et qu’il n’y a plus d’admission possible.

La pancarte  PRIVATE NO ADMISSION « Privé pas d’admission » à l’entrée du camp Cold Spring, sur la rivière Matapédia, indique clairement que le club et ses fosses à saumon étaient interdits aux non-membres.

 

Grâce à la création des zones d’exploitation contrôlée (ZEC), l’accès public à ces territoires a remplacé les clubs privés. Si cette décision politique a été controversée à la fin des années 1970, elle est désormais considérée comme un modèle de gestion collective d’une ressource précieuse.

Avec un peu de chance, les automobilistes peuvent apercevoir l’image emblématique d’un pêcheur debout au milieu d’une rivière agitée, s’amusant follement avec sa ligne de ci de là, espérant qu’un beau saumon mordra la mouche. Une passion commune et le souci de préserver cette ressource faunique animent ces pêcheurs sportifs.

Le Tour de la Gaspésie se termine souvent ou sinon il commence par la Matapédia. Que ce soit le point de départ ou d’arrivée, la vallée offre un fond verdoyant qui contraste avec la route longeant le golfe Saint-Laurent. S’ouvrant sur un cadre agréable, avec ses vues imprenables des collines escarpées et des eaux vives, ce chemin sinueux longe allègrement les berges de la rivière. Les nombreux panoramas sont ponctués par l’aménagement de postes d’observation, belvédères et aires de repos, invitant les voyageurs à apprécier leur passage au creux de cette unique vallée.

Photographie noir et blanc de la rivière Matapédia qui traverse la Vallée de la Matapédia en serpentant entre des montagnes de conifères.

Le terrain de la vallée de la Matapédia est idéal pour les cyclistes.