Matane
Matane n’est pas une ville touristique. Elle a toujours été un centre industriel avec une communauté qui s’est formée au fur et à mesure pour répondre aux besoins des populations établies dans l’arrière-pays. Matane était également un centre de services qui constituait un point de départ important pour ceux qui voyageaient vers l’est. Pour cette raison, elle possédait plus que sa part d’hôtels et d’établissements touristiques. C’était aussi le dernier endroit où la clientèle estivale d’alors pouvait obtenir des informations touristiques. Son phare a probablement été le premier office du tourisme, offrant aux nouveaux visiteurs des cartes routières et des informations essentielles à un séjour agréable et sécuritaire.
Avec la nature à portée de la main, la ville a développé sa propre industrie touristique qui sera en plein essor grâce à la pêche et à la chasse; de plus elle offrait l’hébergement aux milliers de voyageurs faisant la navette entre la Côte Nord et la péninsule.
La nature y occupe une place prépondérante. La passe migratoire de la rivière Matane est l’un des rares endroits de la région permettant d’observer de très près le saumon de l’Atlantique. Les curieux peuvent admirer ce roi indétrônable durant son fascinant parcours qui, chaque année, le ramène pour frayer dans la rivière où il est né.
À l’automne, Matane devient la capitale du chasseur, attiré par la plus grande densité d’orignaux au monde. La ville illustre bien cette dimension de l’économie touristique de la région, avec sa mosaïque de paysages marins, de collines et de rivières, de saisons de chasse… où, finalement, chaque visiteur y trouve son compte.