Témoignage de William Currie, commis aux vivres adjoint sur le S.S. « Caribou »
Audio clip : © 2021 Shipwreck Preservation Society of Newfoundland & Labrador Inc.
Lu par : Michael Crummey
Témoignage de William Currie : The Rooms Corporation, Provincial Archives Division, file 262
William Currie était commis aux vivres adjoint à bord du S.S. Caribou lorsque celui-ci a coulé en 1942. Voici la transcription d’une partie de son témoignage qu’il a fait à Port aux Basques, le 28 octobre 1942, auprès du sergent Forward, un Ranger de Terre-Neuve.
William Currie était un commis aux vivres adjoint à bord du S.S. Caribou. Voici une partie de son témoignage qu’il a fait auprès des Rangers de Terre-Neuve, après le naufrage :
« Je me suis endormi environ dix minutes après m’être couché. Je ne savais pas ce qui se passait jusqu’à ce que je me fasse soudainement réveiller par ce qui ressemblait à une forte explosion. J’ai sauté du lit avec le sentiment que le Caribou avait été torpillé. En arrivant sur le pont, j’ai entendu des cris de femmes et d’enfants et l’eau qui frappait par-dessus la proue du navire.
« Nous nous sommes dirigées vers le canot de sauvetage n° 5 et il était rempli d’hommes : du personnel de l’Armée de terre, de la Marine et des Forces aériennes. L’embarcation était encore dans les bossoirs. Nous leur avons demandé de sortir du canot jusqu’à ce que nous puissions le faire passer par-dessus bord, mais ils ont refusé. Ils étaient tous confus et agités, et nous n’avons pas réussi à les faire revenir à la raison.
« Au même moment, j’ai regardé à l’avant et j’ai vu que le sommet de la cheminée touchait l’eau. J’ai alors sauté sur le pont inférieur, j’ai marché directement vers l’arrière du navire et j’ai sauté par-dessus la poupe du navire. Lorsque je suis remonté à la surface après avoir plongé par-dessus la poupe du Caribou, je ne pouvais plus voir le navire.
« Je me suis éloigné du navire à la nage et voyant un canot de sauvetage submergé, j’ai nagé vers lui et je suis monté à bord. Quatre autres hommes ont nagé vers ce canot et sont montés à bord en même temps que moi. La poupe de ce canot de sauvetage avait disparu. Il y avait une paire de rames dans le canot de sauvetage et nous avons ramé jusqu’à un radeau, que nous pouvions voir au loin.
« À partir du moment où je suis monté à bord du radeau et pour environ quinze minutes, j’ai entendu des cris perçants provenant de l’eau. Le radeau sur lequel je me trouvais s’est joint à deux autres radeaux chargés de personnes, et les trois radeaux ont dérivé ensemble jusqu’à ce que le dragueur de mines nous ramasse. Vers 7 h ou 7h30, un dragueur de mines canadien est arrivé sur les lieux et nous a sortis du radeau. »
Lu par Michael Crummey